Les rues de la capitale se remplissent doucement à mesure que les Parisiens rentrent de leurs lieux de villégiature. Si la fin de l’été rime avec la rentrée, le retour difficile au quotidien peut être adouci grâce aux sorties du week-end. Pour vous aider à planifier vos escapades culturelles, Luxus Magazine fait le point sur les expositions à découvrir sans attendre.
Septembre a beau être synonyme de métro-boulot-dodo, c’est heureusement aussi le coup d’envoi de nombreux événements culturels. Art antique, art moderne ou mode, les musées ne manquent pas d’idées pour mettre au point des expositions qui plairont à chacun.
L’or des Ming : fastes et beautés de la Chine impériale au Musée Guimet
Depuis sa découverte, l’or fascine l’humanité. Et ce ne sont pas les femmes de la dynastie Ming qui diront le contraire.
Les trois siècles de règne de la famille impériale (1368-1644) restent un sujet de prédilection pour de nombreux historiens. Forts d’un savoir-faire extraordinaire, les artisans chinois ont créé des pièces d’artisanat toutes plus précieuses les unes que les autres.
Grâce à la dynastie Ming, qui a instauré une véritable renaissance économique et culturelle, la diversité des mobiliers, peintures et porcelaines venues de Chine fascine toujours autant.
À partir du 18 septembre prochain, le Musée Guimet met à l’honneur les parures autrefois portées par les femmes de la cour impériale. Ces trésors, symboles ultimes de richesse, témoignent de la délicatesse raffinée de l’orfèvrerie chinoise. Arborées dans les coiffures et sur le corps, ces parures permettaient de se distinguer grâce à des motifs baroques et des pierreries exceptionnelles.
Entre techniques artisanales et significations cachées des motifs, l’or n’aura plus aucun secret pour vous.
Du 18 septembre 2024 au 13 janvier 2025
Surréalisme au Centre Pompidou
Cette année, le Centre Pompidou se transforme en salle des fêtes pour un anniversaire spécial. Alors que le mouvement surréaliste fête ses 100 ans, le musée d’Art moderne a imaginé une grande exposition pour célébrer l’événement.
Intitulée « Surréalisme », cette exposition offre une immersion totale dans le mouvement porté par des artistes comme Salvador Dalí, René Magritte ou Dora Maar. Né en 1924 avec la publication du manifeste fondateur d’André Breton, le surréalisme a apporté un regard neuf dans tous les domaines artistiques.
Cette approche pluridisciplinaire se retrouve dans l’exposition du centenaire, où peintures, dessins, films, photographies, et documents littéraires se côtoient pour décrire un mouvement toujours aussi fascinant.
Les visiteurs pourront déambuler au fil d’un parcours en 14 chapitres ponctués de poésie. Tout au long de la visite, les œuvres d’artistes emblématiques du mouvement (Giorgio de Chirico, Max Ernst, Joan Miró, Leonora Carrington, Ithell Colquhoun) offrent une plongée onirique dans l’imaginaire surréaliste. Enfin, la pièce maîtresse de cette exposition est sans doute le Manifeste d’André Breton, qui a posé les bases du surréalisme, prêté exceptionnellement par la Bibliothèque nationale de France.
Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025
Les Fleurs d’Yves Saint Laurent, Musée Yves Saint Laurent
Motif décliné à l’infini dans le monde de la mode, la fleur a inspiré les plus grands maîtres de la couture. Yves Saint Laurent avait lui-même une affection toute particulière pour les fleurs, tant à travers son art que dans son jardin, partagé avec son compagnon Pierre Bergé. Lors des défilés, il imaginait des silhouettes délicates et colorées, transformant ses mannequins en véritables nymphes.
L’image la plus marquante reste sans doute celle de Laetitia Casta en 1999. Alors âgée de 20 ans, la jeune femme avait clôturé le défilé, couverte de roses en gazar de soie.
En plus de cette robe de mariée iconique, l’exposition Les Fleurs d’Yves Saint Laurent rend hommage à une trentaine de silhouettes fleuries. Il sera également possible d’admirer le coup de crayon inimitable de Saint Laurent grâce aux nombreux dessins et croquis qui accompagnent les tenues, à l’instar de citations de Marcel Proust, l’un des écrivains favoris du couturier.
Cette exposition marque également une collaboration inédite entre le Musée Yves Saint Laurent Marrakech et celui de Paris. C’est la première fois que les deux institutions s’associent pour une programmation commune. L’autre nouveauté est la présence des œuvres de l’artiste américain Sam Falls, qui s’ajoutent à l’exposition. Un véritable dialogue se crée ainsi entre ses œuvres picturales et les silhouettes d’Yves Saint Laurent, toutes étant le fruit d’une admiration pour la nature.
Du 20 septembre 2024 au 4 mai 2025
La Collection Torlonia, Le Louvre
Pour s’immerger pleinement dans l’histoire de l’art, rien de mieux qu’une visite au Louvre. Avec « Chefs-d’œuvre de la collection Torlonia« , découvrez la plus belle collection privée d’art antique de Rome.
Rassemblée par les princes Torlonia durant tout le XIXe siècle, cette collection de sculptures en marbre se dévoile au public pour la première fois depuis 1930. Les œuvres ont voyagé depuis Rome pour s’installer jusqu’au 11 novembre dans les appartements d’été d’Anne d’Autriche.
Composée d’une centaine de statues, cette collection met en avant les fleurons de l’art romain : portraits, sculptures funéraires, copies d’originaux grecs célèbres, œuvres au style rétrospectif viennent enrichir ce qui est considéré comme la plus grande collection privée de sculpture antique romaine conservée à ce jour.
C’est grâce à la Fondation Torlonia et au mécénat de Bvlgari que ces œuvres ont pu être restaurées et exposées au regard du public lors de cette exposition-événement.
Du 26 juin au 11 novembre 2024
Rodin/Bourdelle, Musée Bourdelle
Deux sculpteurs pour une exposition conçue comme un dialogue. À partir du 2 octobre, le Musée Bourdelle réunit plus de 160 œuvres, tour à tour créées par Auguste Rodin et Antoine Bourdelle.
Si les deux ont accédé au statut de maîtres, l’un a commencé en tant qu’élève de l’autre. Pendant 15 ans, Bourdelle a travaillé sous l’enseignement de Rodin, ce dernier allant jusqu’à le qualifier d’« éclaireur de l’avenir ».
Chacun avec son univers respectif, ils ont tous deux grandement influencé le domaine de la sculpture. Leur point commun se retrouve dans leurs techniques, mais aussi dans leurs sujets de prédilection. Ainsi, Rodin et Bourdelle aimaient s’inspirer de la mythologie et des hybridations pour travailler le corps humain avec un regard neuf, notamment par le biais des centaures.
L’exposition souligne également combien leurs travaux ont ouvert la voie à nombre d’artistes, tels que Raymond Duchamp-Villon, Constantin Brancusi ou encore Alberto Giacometti.
Du 2 octobre 2024 au 2 février 2025
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Photo à la Une : © Pexel
