Elliott Hill, nouveau PDG de Nike : l’art de gravir les échelons

De stagiaire au poste suprême de dirigeant de Nike. Tel est le parcours d’Elliott Hill, qui vient d’être désigné PDG de la marque sportwear à virgule. Une nomination qui galvanise les médias et le monde professionnel, portée par un homme qui connait l’équipementier américain comme sa poche.

 

Il est l’exemple parfait de la promotion interne. Diplômé de la Texas Christian University et de l’Ohio University avec un master en gestion du sport, Elliott Hill entre chez Nike en 1988 en tant que stagiaire commercial dans le segment textile. Et il ne quittera plus la marque jusqu’en 2020, exerçant une vingtaine de postes pendant trois décennies. Avant d’atteindre, en cette rentrée et à 60 ans, l’apothéose de sa carrière.

 

Une expérience de 32 ans chez Nike

 

Sa carrière pourrait être l’objet d’un cours sur la réussite business intitulé « entrer par la petite porte pour monter en hiérarchie ». Une définition qui semble avoir été imaginée par lui et pour lui.

 

Arrivé chez Nike après ses études, Elliott Hill s’est hissé petit à petit vers les sommets de la marque américaine. Difficile d’ailleurs de nommer toutes ses fonctions chez la marque de sport américaine, puisque l’homme d’affaires y a exercé pas moins de 19 postes. En 1991, il est intégré à l’équipe des ventes avant d’en devenir manager quatre plus tard. En 1998, il est directeur des sports d’équipe, puis arrive, en 2000, à son premier rôle de vice-président dans le département vente et retail EMEA.

 

 

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De 2000 à 2010, il n’obtient pas moins de cinq promotions en tant que vice-président chargé des aspects commerciaux aux Etats-Unis. En 2013, Elliott Hill devient président geographies & sales  et, en 2018, président de la consommation et du marché où il  supervise un budget de 39 milliards de dollars.

 

Deux ans plus tard, en 2020, il est pressenti pour prendre la tête du groupe. Ce sera finalement John Donahoe, débauché d’Ebay, qui sera nommé. Le nouveau PDG entame une restructuration. Elliott Hill quitte alors l’entreprise de son plein gré. Une retraite bien méritée, mais de courte durée.

 

 

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Elliott Hill fait son grand come-back

 

Le 19 septembre dernier, John Donahoe annonce sa démission. Dans un même temps, Nike fait le choix de la promotion interne et rappelle un ancien de la maison : Elliott Hill. L’homme d’affaires accède alors au poste ultime de PDG du géant à la virgule et rejoint le conseil d’administration à compter du 14 octobre prochain.

 

« Le conseil d’administration a conclu qu’il était clair que l’expertise globale d’Elliott, son style de leadership et sa profonde compréhension de notre industrie et de nos partenaires, associés à sa passion pour le sport, nos marques, nos produits, nos consommateurs, nos athlètes et nos employés,  font de lui la personne idéale pour diriger la prochaine étape de croissance de Nike » a mentionné Mark Parker, président exécutif de Nike, dans un communiqué.

 

Fort d’une connaissance parfaite de tous les rouages de l’entreprise et soutenu par ses anciens collaborateurs, Elliott Hill s’est dit « impatient de reprendre contact avec les nombreux employés et partenaires de confiance avec lesquels » il a travaillé « au fil des ans ». Son salaire annuel a été fixé à 1,5 million de dollars.

 

« Lorsque je ne travaille pas, je passe du temps avec ma merveilleuse épouse, Gina, et nos deux merveilleux enfants, Peyton et Austin. Le sport occupe également une grande place dans ma vie. J’aime courir,  faire de la randonnée, du vélo, du ski, de la pêche à la mouche et jouer dans l’équipe de baseball que j’ai fondée à Austin, les Austin Moontowers » indique Elliott Hill sur son compte LinkedIn, parallèlement à la description de ses missions chez Nike.

 

Elliott Hill devrait cependant consacrer moins de temps à sa famille et aux loisirs dans les mois à venir. Il devra faire face aux instabilités du marché et à la perte de vitesse subit par l’équipementier sportif, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 51,4 milliards de dollars lors de son exercice 2023-2024 décalé, contre 51,2 milliards de dollars l’année précédente, soit une très faible hausse de 1%. Le bénéfice net a quant à lui progressé de 12%, à 5,7 milliards de dollars.

 

D’après des informations rapportées par l’AFP, la multinationale anticipe un recul d’environ 5% de son chiffre d’affaires pour 2025. Elliott Hill aura donc l’objectif premier, ou plutôt la lourde tâche, de redynamiser les revenus de Nike.

 

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Photo à la Une : Elliott Hill © Nike

Fashion, hotels, gastronomy, jewelry, beauty, design... Pauline Duvieu is a journalist specializing in luxury and the art of living. Passionate about the high-end spheres that arouse emotion, she loves to describe the creations of the houses and tell the stories of the talents she meets.

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