Elle est considérée comme la deuxième Maison Blanche et l’un des beach club les plus prestigieux du monde. La propriété Mar-a-Lago de Donald Trump, en Floride, accueille depuis des années les proches du Président des Etats-Unis et des invités de marque. Ce célèbre refuge luxueux a d’ailleurs donné son nom à un phénomène beauté on ne peut plus intriguant.
Situé à quelques mètres de la plage, la demeure de Palm Beach du milliardaire et 45ème et 47ème président des États-Unis est beaucoup plus qu’une demeure secondaire. Cette villa fastueuse se révèle être une véritable cash machine pour le businessman ainsi qu’un pôle politique de plus en plus important.
Une villa aussi royale qu’Hollywoodienne
Mar-a-Lago prend place à Palm Beach, le quartier ultra huppé de Floride qui réunit bon nombre de milliardaires et de célébrités, et tire son nom de l’espagnol « de la mer au lac ». Un titre plutôt bien choisi puisque la villa si situe entre le lagon de Worth Lagoon et l’océan Atlantique. Entourée par les plages, elle a été construite de 1924 à 1927 par la femme d’affaires Marjorie Merriweather Post aux côtés de son mari Edward F. Hutton. On doit l’architecture à Marion Sims Wyeth et la décoration à Joseph Urban.
Après le décès de son ancienne propriétaire en 1973, le domaine est cédé à l’État fédéral des États-Unis. Il devient alors la résidence officielle d’hiver des présidents. Mais difficile de sécuriser l’immense bâtisse tout en assurant les frais d’entretien et les taxes annuelles. L’État cède finalement le lieu à la Fondation Post en 1981, qui le met en vente pour 20 millions de dollars.
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En 1985, le domaine de 69 000 mètres carrés est acheté pour quelques millions de dollars par Donald Trump, alors magnat de l’immobilier. La villa hispano-mauresque de 126 pièces est rénovée à plusieurs reprises dans le style du milliardaire. L’opulence est le maître-mot, avec des lustres en cristal, des étoffes luxueuses, du marbre et des ornements tape à l’œil. En bref, l’excès du glamour d’Hollywood marié à l’esprit Versaillais. Aujourd’hui, selon les spécialistes de l’immobilier local, la valeur de cette maison hors-norme est de 350 millions de dollars.
Un club (très) privé impulsé par Donald Trump
Fort de cette acquisition, Donald Trump scinde sa propriété pour en faire un club privé réservé à uniquement 500 membres dont l’identité reste pour la plupart confidentielle. L’homme d’affaires y voit rapidement une manne financière alléchante.
Le droit d’entrée annuel pour ce beach club de luxe est fixé dans les années 90 à 25 000 dollars, puis 200 000 dollars dans la décennie suivante. Après l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, le tarif s’est complètement envolé à 700 000 dollars à l’année et 20 000 dollars de cotisation tous les 12 mois. Les dernières cartes de membres atteignent aujourd’hui le million de dollars. Malgré ces sommes exorbitantes, le club ne désemplit pas. Certains sont mêmes sur liste d’attente le temps qu’une place se libère.
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Alors pourquoi les élites payent de tels prix pour accéder à ce complexe ? Déjà parce que Mar-a-Lago peut se targuer d’être un petit paradis de divertissements haut de gamme. Piscines, spa, salle de bal, courts de tennis, parcours de golf à quelques minutes, salle de billard ornée d’un portrait du président, 58 chambres, 33 salles de bain, bars, restaurants… De quoi passer des week-ends fastueux et acheter quelques goodies Trump dans la boutique. Sans compter les événements mondains, les concerts et les galas qui rythment l’adresse.
Mais ce qui attire aussi ces membres VIP est un entre-soi parfaitement préservé. Les plus fortunés n’y croisent que des gens comme eux qu’ils connaissent de près ou de loin, entre hommes d’affaires, politiciens, directeurs de médias, aristocrates et personnalités du cinéma et de la musique. En somme, un microcosme excluant tout ceux qui ne seraient pas de leur monde. « À Mar-a-Lago, Trump vit comme le roi soleil dans une sorte de Versailles kitsch. Il vit entouré d’une cour, lorsqu’il apparaît, le temps s’arrête, les gens veulent le toucher » a déclaré David Thomson, correspondant pour RFI en charge du suivi de Donald Trump.
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Selon le magazine Forbes, le club aurait rapporté 40 millions de dollars en 2023, soit le double par rapport à 2019 et presque le triple du chiffre de 2014, avant que Donald Trump n’entre en politique. Un juteux business pour le Président lorsque l’on sait que les frais fixes ne sont évalués « qu’à » 12 millions de dollars.
La deuxième Maison Blanche
En plus d’être la résidence secondaire et le club privé de Donald Trump, Mar-a-Lago est à nouveau un centre politique depuis la réélection de l’homme d’affaires. Surnommée la « Maison-Blanche d’hiver », la demeure figure comme un épicentre du pouvoir. C’est ici que le président y aurait choisi ses membres du gouvernement. Il y gère en partie son administration et y prend des décisions politiques importantes. Outre les espaces de conférences et les bureaux, certaines rumeurs racontent même qu’une salle de crise aurait été créée.
Rien de surprenant puisque Donald Trump avait déjà investi les lieux pour ses activités politiques lors de son premier mandat de 2017 à 2021. Il y avait par exemple reçu le Président chinois Xi Jinping lors d’un repas. Nombreux sont les hommes d’Etat à s’être succédé au sein de cette adresse de Floride pour rencontrer le Président américain et discuter affaires, comme récemment son nouveau protégé Elon Musk.
« Avec l’arrivée de Donald Trump dans le Bureau ovale, les États-Unis sont en train de vivre une révolution de palais. Désormais, Washington n’est plus le siège du pouvoir. La nouvelle Maison-Blanche est en Floride, à Mar-a-Lago » a mentionné M6 dans un récent reportage Enquête exclusive.
Comme à son habitude, Donald Trump suscite la controverse en choisissant ce lieu pour diriger son pays, notamment en raison des frais de sécurité énormes que demandent la délocalisation de ses bureaux. Payés par le contribuable américain, ses déplacements et les multiples équipes assurant sa protection soulèvent de vives critiques chez les citoyens.
Le phénomène beauté « Mar-a-Lago Face »
Depuis quelques semaines, la prestigieuse villa de Palm Beach a donné son nom à un phénomène beauté pour le moins surprenant et presque risible : le « Mar-a-Lago Face ». Une communauté d’internautes et les médias ont remarqué que de nombreux proches du Président avaient des caractéristiques physiques bien particulières et liées à celles de Donald Trump. Son entourage semble avoir adopté son fameux teint orangé créé à partir d’UV, d’autobronzant et de maquillage bien marquée.
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Les pommettes hautes et excessivement rebondies, les lèvres ultra pulpées et les yeux tirés sont aussi de plus en plus aperçus chez sa garde rapprochée. Outre la chirurgie esthétique, le maquillage prédominant est de mise chez les femmes mais aussi les hommes. « Leurs visages sont tous passés d’une apparence humaine conventionnelle à une exagération » évoque The Hollywood Reporter, citant plusieurs personnalités ayant succombé au « Mar-a-Lago Face ».
Un visage plastique et stéréotypé, cochant la case du superficiel et loin de la tendance beauté « no-makeup », qui séduit donc les pro-Trump et s’ajoute à une manière de s’habiller codifiée.
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Photo à la Une : © Instagram Trump
