La petite histoire du… béret

Il fait partie des emblèmes français, adoré par les touristes lors de leur voyage dans la capitale. Entre tradition et mode, le béret cache dans son chapeau une longue histoire. Découverte de cette pièce qui n’a pas perdu de sa superbe.

 

Ce bonnet en feutre souple ou en laine tricotée et feutrée, circulaire, plat, imperméable et facile à ranger, trouve ses origines dans le Béarn. Situé tout au sud-ouest de la France, le territoire profite d’un emplacement idyllique, entre le Pays basque et les Pyrénées. Le nom béret est d’ailleurs issu de la langue béarnaise, berret signifiant bonnet dans l’ancien occitan. En 1835, le terme est attesté pour la première fois en français au sens de « couvre-chef de laine, plat et sans bord, porté par les paysans du pays ». Même si la silhouette du béret pourrait dater de centenaires antérieurs, trouvant des similitudes avec des pièces de l’Antiquité et du Moyen-Age, le Béarn prône la paternité de ce chapeau et valorise le savoir-faire traditionnel qui en découle.

 

 

L’icône d’une région

 

Outre son aspect pratique et protecteur contre le froid, la pluie et le vent, le béret se distingue par sa grande variété de couleurs, variable au cours du temps. Selon les régions et les communautés pyrénéennes, le couvre-chef s’est paré d’une teinte écrue, puis blanche, mais aussi brune, bleue ou encore rouge. A partir du début du siècle dernier, les bérets civils sont davantage noirs. En parallèle, le rouge reste la nuance symbolique des festivités du Pays basque, tant côté français qu’espagnol.

 

 

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En plus de son usage très traditionnel dans les campagnes et les montagnes et de sa valeur patrimoniale lors des férias, le béret est distribué à de nombreux soldats lors de la Seconde guerre mondiale. Il devient après-guerre la coiffe officielle des militaires de l’Armée de Terre. Encore une fois, sa couleur permet de singulariser les régiments, comme le vert pour la Légion étrangère et le rouge pour les parachutistes.

 

 

Les bérets sont aussi portés par les écoliers jusqu’au milieu du XXème siècle. Alors très populaire, le chapeau est au cœur de sports ludiques comme le jeu du béret.

 

 

A l’époque, les principales manufactures restent locales. Aujourd’hui, seuls trois ateliers du pays béarnais continuent de proposer des bérets tricolores, à savoir l’historique Laulhère et les plus récents La Manufacture des Bérets et Le Béret Français.

 

© Laulhère

 

Des premiers pas dans la mode

 

Mais le béret ne se limite pas à la frontière franco-espagnole, ni à l’Armée, ni aux provinces et écoles. Le début du XXème siècle marque aussi son arrivée dans les sphères de la mode. A partir de 1920-1930, il n’est plus rare de voir des artistes, des poètes, des écrivains, des chanteurs et des acteurs l’adopter. Michèle Morgan, Greta Garbo, Brigitte Bardot, Yves Montand, Pablo Picasso, Edith Piaf, Bourvil, Arletti… De nombreuses célébrités portent alors le béret et contribuent à le populariser.

 

 

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Le chapeau entame ainsi un virage important dans son histoire. Il entre alors dans les Maisons de couture, notamment sous l’impulsion de Coco Chanel. Par la suite, Dior, Saint Laurent, Louis Vuitton, Dolce & Gabbana et Gucci ont aussi coiffé leurs mannequins avec un béret.

 

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Discret, personnalisable et chic, le béret passe de l’usage quotidien au rang d’accessoire de mode incontournable. De Beyoncé et Cameron Diaz à Pénélope Cruz, Lady Diana et Megan Markle en passant par Diane Kruger, Bella Hadid et Jennie de Blackpink, les plus grandes célébrités ont adopté, à un moment ou un autre, ce fameux couvre-chef.

 

© Capture d’écran Emily in Paris

 

Ces dernières années, le béret est encore une fois revenu sur le devant de la scène grâce à Emily in Paris. Retraçant la nouvelle vie d’une cadre américaine fraîchement arrivée dans une agence de marketing de luxe à Paris, la série à succès diffusée sur Netflix glamourise cette représentation stéréotypée française autour de la baguette et du béret. L’une des images phares de la série n’est autre qu’Emily Cooper, incarnée par Lily Collins, portant un béret rouge sur une terrasse parisienne.

 

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Photo à la Une : © Capture d’écran Emily in Paris

Fashion, hotels, gastronomy, jewelry, beauty, design... Pauline Duvieu is a journalist specializing in luxury and the art of living. Passionate about the high-end spheres that arouse emotion, she loves to describe the creations of the houses and tell the stories of the talents she meets.

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