Le plus grand marathon des mers a commencé. S’engagent dans la compétition, les voiliers Imoca, véritables Formule 1 des mers. Ils vont s’affronter dans une course de plusieurs mois et parcourir pas moins de 60 000 kilomètres dans les eaux les plus hostiles du globe.
Cinquante ans après la première édition, le départ de la Ocean Race 2022-2023 a été lancé ce dimanche 15 janvier de la ville portuaire d’Alicante, au sud-est de l’Espagne, vers 16h10. La 14ème édition de The Ocean Race, anciennement Whitbread Round the World Race, puis Volvo Ocean Race, aligne cinq équipages à bord de leurs Imoca, ces voiliers monocoques de 60 pieds. Ils disputeront une course couvrant 32 000 milles nautiques, soit environ 60 000 km.
Au coup de canon symbolisant le départ, le voilier Biotherm mené par Paul Meilhat, a pris la tête de la course devant les quatre autres équipages. Les Imoca se sont élancés en direction du Cap Vert, avant de tirer sur Le Cap en Afrique du Sud, Itajai au Brésil, Newport aux États-Unis, Aarhus au Danemark, La Haye aux Pays-Bas pour enfin conclure la course à Gênes, en Italie. Les voiliers, équipés de foils, ces appendices latéraux qui permettent au bateau de s’élever au-dessus de l’eau, vont devoir allier vitesse et équilibre pour affronter les conditions rudes des océans pendant les six prochains mois. Ils devraient atteindre aujourd’hui le détroit de Gibraltar, où un vent de face et une mer agitée les attendent, selon les prévisions.
Un format de course inédit
Pour cette nouvelle édition, l’épreuve a modifié sa formule et a changé de bateau pour choisir les 60 pieds Imoca, (de l’acronyme « International Monohull Open Class Association », l’organisme qui régit cette catégorie de bateaux). Ces voiliers, véritables Formule 1 des mers, étaient également en lice lors du Vendée Globe, ou plus récemment lors de la Route du Rhum, dans laquelle ils forment une catégorie dite « open », c’est-à-dire des prototypes où chaque bateau est différent de son concurrent.
« C’est la première occasion de voir ces bateaux [les Imoca] naviguer au maximum de leur potentiel en équipage », a déclaré Phil Lawrence, directeur de la course depuis 2016. « Cela va être intéressant parce que, même s’ils se comportent très bien en solitaire, le potentiel de performance des bateaux est énorme ».
The Ocean Race édition 2022-2023 oppose une flotte composée du Team Malizia, skippée par l’Allemand Boris Herrmann, 11th Hour Racing Team et son skipper Charlie Enright, et de trois équipes skippées par des Français : Guyot Environnement-Team Europe avec Benjamin Dutreux et Robert Stanjek, Biotherm barré par Paul Meilhat, et Holcim-PRB skippée par Kevin Escoffier, qui a disputé la course à deux reprises.
The Ocean Race, qui se tient tous les trois ans, propose cette année un affrontement au sommet puisque les cinq Imoca en lice ont le potentiel de remporter le Trophée. La dernière édition, disputée en 2017-2018, avait été remportée par l’équipe Dongfeng (Chine), emmenée par le skipper Français Charles Caudrelier, au terme de 126 jours de course.
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