L’avant-première mondiale du vingt-cinquième film de la franchise James Bond s’est tenue ce mardi 28 septembre au Royal Albert Hall de Londres, en compagnie de l’équipe du film ainsi que de nombreuses autres personnalités, dont le prince William et Kate Middleton. Une projection avec un arrière-goût déjà nostalgique, qui signe la dernière apparition de Daniel Craig dans la peau du célèbre agent secret britannique.
Daniel Craig, 15 ans de James Bond
Sixième et dernier acteur en date à interpréter James Bond au cinéma, Daniel Craig a été vu pour la première fois avec le matricule 007 dans Casino Royale en 2006, succédant ainsi à Pierce Brosman qui avait interprété James Bond de 1994 à 2004. Depuis, Daniel Craig a fait de cette identité la sienne dans pas moins de cinq opus de la franchise, et l’a durablement marqué de son empreinte.
Il faut tout de même rappeler qu’au départ Daniel Craig ne voulait pas de ce rôle, mais a fini par se laisser convaincre. Pour Sam Mendes, réalisateur de Spectre en 2015, James Bond et Daniel Craig sont deux êtres opposés. « Je pense que Bond était devenu l’opposé de ce qu’est Daniel, désinvolte, un comique affable et courtois, une sorte de parodie en quelque sorte, et je pensais que ça ne collerait pas avec la passion et l’honnêteté de Daniel en tant qu’acteur », a-t-il un jour confié au micro de la BBC.
Finalement, le réalisateur admettra qu’il a eu tort et qu’au final, Daniel Craig a mis de la profondeur dans le rôle de James Bond, et su le changer du tout au tout. Au cours de ces quinze dernières années, surtout avec les deux derniers films, le personnage a pris de l’ampleur, de l’épaisseur. Il a été blessé, amoureux, trahi : un personnage plein de failles et d’imperfections, dans une sorte de constante lutte contre lui-même.
Mourir peut attendre, un film attendu
C’est pour cela que Mourir peut attendre se trouve être un film différent des autres, peut-être même avec une fin douce-amère. Il faut dire que le film s’est fait attendre. Initialement prévu en 2020, il ne sera projeté dans les salles françaises que le 6 octobre prochain, du fait de la pandémie de coronavirus.
Et surtout, s’il est si attendu et qu’il diffère tellement des autres films, c’est qu’il doit marquer la fin d’une époque, mettre un terme à l’épopée de Daniel Craig en tant que James Bond. On attend alors de lui de l’émotion, mais également une certaine ambition, afin de tourner avec aplomb une nouvelle page de l’histoire du plus célèbre des agents secrets britanniques. D’où ce sentiment.
Il est fort à parier qu’il s’agit d’un film qui va diviser. Certains spectateurs seront déçus de cet ultime chapitre consacré à Daniel Craig, et d’autres trouveront au contraire qu’il rend bien hommage au talent et à la performance de l’acteur. Mais il ne s’agit là que de spéculations.
Mourir peut attendre est différent car il marque un tournant, une page qui se tourne. Et on sait déjà ce que l’on va trouver de l’autre côté, le récit de la bataille pour l’un des rôles les plus emblématiques du cinéma.
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