Nos bons plans pour un week-end culturel et iodé à Marseille

Marseille bouge ! Bougez avec elle au gré des nouveautés et des incontournables. Notre sélection pour Luxus Magazine.

 

Unique et authentique, majestueuse et rebelle, cosmopolite et brouillonne, bourgeoise et sécurisée, Marseille est une ville aux mille et un visages. « On l’aime ou on la déteste », dit-on. Mais elle ne laisse jamais indifférent. 

 

La seconde ville de France (873 000 habitants et 2,5 fois plus grande que Paris) raconte les vies passées et présentes. 

 

Élue capitale européenne de la culture en 2013, elle est plébiscitée pour ses musées, mais aussi la beauté de ses sites naturels. 

 

Avec ses quartiers pittoresques, ses bistrots branchés et ses calanques paradisiaques, la cité phocéenne recèle bien des atouts. Il convient de l’apprivoiser pas à pas. Alors votre séjour sera merveilleux ! 

 

Le Mucem et la Villa Méditerranée pour s’ébahir

 

La principale façade du Mucem affiche les cinq expositions de la programmation en cours © Corine Moriou

 

Le Vieux-Port est le cœur palpitant de Marseille. Après une marche de reconnaissance sur les quais, on est irrésistiblement attiré par le Mucem, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Pour y accéder, il suffit d’entrer par la partie basse du Fort Saint-Jean et de longer la passerelle de 130 mètres. 

 

Vous avez alors une vue magnifique sur les îles du Frioul dont l’île d’If. Cette île minuscule (et son château) connaît une recrudescence de visiteurs depuis le succès de la superproduction française Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney dans le rôle d’Edmond Dantès.  

 

Le « Lichtgebet » (« Prière de lumière ») d’Hugo Höppener dit « Fidus » (1890) symbolise la vitalité puisée dans la puissance solaire © Corine Moriou

 

Le Mucem ne cesse de se renouveler et propose cinq expositions dont l’histoire des « Méditerranées » plurielles et fantasmées et « Populaire ? », la mise en scène d’objets hétéroclites issus des trésors de la collection permanente. 

 

L’exposition temporaire « Paradis naturiste » est un parcours didactique bien construit qui ne manque pas d’audace. Une fois par mois, les visiteurs nus ou vêtus d’un simple paréo, peuvent parcourir les salles afin de découvrir l’histoire et les valeurs du naturisme. Cette pratique n’a pas attendu mai 68 pour faire des adeptes ; elle existe en Europe depuis la fin du XIXème siècle.  

 

La réplique spectaculaire de la Grotte Cosquer à la Villa Méditerranée, un grand bâtiment blanc jouxtant le Mucem © DR

 

Mais le clou de notre séjour à Marseille, c’est la visite de la spectaculaire réplique de la Grotte Cosquer à la Villa Méditerranée. Le saviez-vous ? Il s’agit de l’unique grotte parée de peintures rupestres qui existe sous l’eau dans le monde. C’est le jeune plongeur Henri Cosquer qui, en 1985, a découvert cette grotte préhistorique vers le Cap Morgiou, à 37 mètres de profondeur. Grâce à notre « Indiana Jones » national, depuis juin 2022, vous pouvez faire une visite insolite dans la Villa Méditerranée, un grand bâtiment blanc qui jouxte le Mucem. 

 

Equipé d’un casque audio synchronisé et assis dans une nacelle, vous êtes plongé dans une ambiance digne de « Vingt Mille Lieues sous les mers » pendant 35 minutes. Glissant en douceur au milieu des stalactites, vous pouvez admirer le bestiaire représenté sur les parois ainsi que les empreintes de mains et outils en silex. Tout cela atteste de la présence de l’Homo Sapiens pendant une période glaciaire en Provence… il y a 30 000 ans. 

 

Une ruelle fleurie et tranquille du quartier Le Panier, le boboland des Marseillais (et des touristes) © Corine Moriou

 

A grand renfort de projets immobiliers, Marseille est entrée en fanfare dans le XXIème siècle. 

 

On flâne dans le quartier de la Joliette du côté des « Docks Village » et des « Terrasses du Port » qui accueillent le fameux R2 réputé pour ses nuits électriques de Marseille. Puis, on visite rapidement la cathédrale de La Major de style néo-Byzantin avant de grimper vers le quartier du Panier. Le boboland des Marseillais (très prisé aussi des touristes) nous ravit avec ses jolies ruelles et escaliers fleuris recouverts de graffitis, ses galeries d’art, ses placettes ensoleillées. Un pastis, s’il vous plaît ! 

 

Un verre sur une terrasse ou un rooftop pour admirer la vue

Et un verre de vin blanc à l’heure de l’apéro à La Caravelle DR

 

Quoi de mieux qu’une terrasse ou un rooftop pour admirer les multiples panoramas de la ville ? 

Avec un peu de chance, vous pourrez décrocher une table sur le minuscule balcon du bar restaurant La Caravelle. Bien connue des amateurs de jazz, cette institution est l’adresse idéale pour prendre son verre de vin blanc à l’heure de l’apéro sur le Vieux-Port. De manière incognito… loin des badauds.    

 

Dominant La Canebière, le bar restaurant vintage Les Réformés s’est installé sur les toits du cinéma Artplexe. C’est le rendez-vous jeune et bobo (mais pas que !) où l’on fait quelques pas de danse le soir. Comme son nom l’indique, on a vue sur l’église Saint-Vincent-de-Paul dite l’église des Réformés. A toute heure, des assiettes sont à partager à prix doux. 

 

Le Rowing, club d’aviron marseillais centenaire, est la bonne adresse que vous susurrent de bons amis Marseillais. Dans une ambiance décontractée, on y vient pour un brunch, des tapas ou le resto avec vue imprenable sur le Vieux-Port et le Fort Saint-Jean

 

Si vous avez un rendez-vous romantique, optez plutôt pour le Dantès Skylounge, le bar du Sofitel Vieux Port à l’ambiance chic et intimiste le soir, le coucher de soleil en prime. Il serait dommage de se réfugier à l’intérieur. Sur la terrasse, cocktails généreux, musique douce et plaids sont proposés lors des soirées fraîches. 

 

Une balade à vélo sur la Corniche et une randonnée dans les calanques

 

Tôt le matin nous avons rendez-vous chez Fada Bike, un nouveau lieu hybride aux couleurs flashy à la fois loueur de vélos, café, resto, boutique et atelier de réparation … Après un débriefing « pro », on se sent en confiance pour enfourcher des vélos électriques bleus intenses comme la Méditerranée. 

 

Fada ? Pas complètement. Accompagnés d’un guide local, c’est le mode de déplacement idéal pour voir en trois heures « les incontournables » de Marseille. De belles pistes cyclables aménagées sur la Corniche John Fitzgerald-Kennedy facilitent les coups de pédale. Un coup d’œil rapide : sur les hauteurs, des villas cossues du XIXème dominent la mer. On s’oxygène les neurones grâce au bon air marin iodé et vivifiant.  

 

Le vallon des Auffes, port de pêche célèbre et typique avec ses restaurants et ses maisonnettes colorées © DR

 

Après un arrêt au Palais du Pharo (que l’on ne peut visiter que lors de la journée du Patrimoine), on prend quelques photos au Vallon des Auffes, un discret petit port de pêche qui garde son charme d’antan avec ses jolies maisonnettes de couleur. 

 

Par les petites rues du Roucas Blanc, le quartier chic du 7ème arrondissement de Marseille, la montée est escarpée pour accéder à Notre-Dame-de-La-Garde qui nous gratifie d’une vue à couper le souffle sur la cité phocéenne. La légende dit que la basilique veille sur les habitants de Marseille d’où son surnom « La Bonne Mère ». 

 

La calanque de Callelongue bordée de ses cabanons pittoresques et d’une eau étonnamment limpide © Corine Moriou

 

On traverse les plages blondes du Prado, vers le port de La Pointe-Rouge, le quartier Montredon pour arriver à la Calanque de Callelongue bordée de cabanons pittoresques et d’une eau étonnamment limpide. 

 

C’est la pause pastis, mer et soleil au pays de Pagnol. La Grotte, une institution résolument kitch, sert de délicieuses côtes de bœuf, des pizzas cuites au feu de bois et les poissons pêchés du jour. 

 

Un petit effort et l’on repart pour une randonnée de deux heures dans le Parc National des Calanques entre Callelongue et Marseilleveyre avec vue sur l’archipel de Riou. Attention, le sentier n’est pas toujours facile à trouver, mieux vaut monter la ligne de crête avec un guide du pays pour une première découverte. C’est une belle balade qui ravit les sportifs, mais aussi les contemplatifs. On est bien là, assis sur un bout de roche de cette cathédrale de pierre. Silence, on médite face à la mer. La traversée jusqu’à Cassis, ce sera pour une autre fois… 

 

Le Grand Bar des Goudes, le Happy Hour des Marseillais qui aiment venir s’encanailler © Corine Moriou

 

Sur le chemin du retour, vous découvrez Les Goudes et son port de pêche dont la rue principale est fort animée. C’est Happy Hour au Grand Bar des Goudes, le rendez-vous des Marseillais qui aiment venir s’encanailler.  

 

Une bouillabaisse à déguster par gourmandise

 

Avouons-le, on aime renouer avec le rituel de la bouillabaisse, plat emblématique de la culture marseillaise. La bouillabaisse se déguste avec la soupe bouillante (d’où son nom bouillir et abaisser le feu). Elle est accompagnée de cinq poissons de roche, de croûtons frottés à l’ail et de la fameuse rouille. Petites faims s’abstenir. Il faut compter un minimum de 65 euros par personne. 

 

Fonfon, une institution au Vallon des Auffes prisée pour sa délicieuse bouillabaisse © DR

 

Chez Fonfon, vous avez le spectacle à la fois dans l’assiette et par la baie vitrée, car le restaurant surplombe le Vallon des Auffes. On y prépare la bouillabaisse en famille depuis 1952. Le service est fort attentionné, les portions sont généreuses. Mieux vaut demander une réservation au 1er étage afin d’éviter les groupes de joyeux gastronomes. 

 

Accroché à la Corniche, Peron est une institution qui rivalise avec Michel, la table des Politiques et autres people. Le Rhul, peut également se targuer de proposer l’une des meilleures bouillabaisses de la ville.  

 

Un hôtel de rêve pour deux nuits et plus si affinités

L’Intercontinental, somptueuse bâtisse modernisée et luxueuse, domine la scène marseillaise ©DR

 

Perché sur la colline du Panier, L’Intercontinental, palace cinq étoiles de renom, fait figure de vieille dame rassurante. Ancien hôpital public bâti au XVIème siècle, cette somptueuse bâtisse réinventée de manière luxueuse domine la scène marseillaise. Son immense terrasse est propice à des moments de convivialité avec vue sur « La Bonne Mère » et la joyeuse agitation du Port. Le chef Arnaud Davin orchestre une cuisine raffinée qui s’affranchit des étoiles Michelin. 

 

Sur la corniche Kennedy, l’Hôtel Les Bords de mer, relevant du portefeuille des Domaines de Fontenille, récemment racheté par le groupe LVMH, semble suspendu entre ciel et terre. Surplombant la plage des Catalans, les 19 chambres sobres et élégantes regardent toutes résolument vers la mer. 

 

Face au Pharo, la décoration de l’hôtel de famille le New Hôtel de Marseille met à l’honneur l’histoire multiculturelle du Vieux-Port avec ses nombreux voyageurs, ses immigrés et ses néo-arrivants. 

 

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Photo à la Une : le Vieux-Port de Marseille et « La Bonne Mère » qui veille sur ses habitants © DR

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