Pour l’édition 2024, Wildlife Photographer of the Year, orchestré par le Musée d’histoire naturelle de Londres, a dévoilé les lauréats de son prestigieux concours de photographies de nature. Découverte des plus beaux clichés de l’année, pris par des photographes ayant réussi l’exploit de capter des moments suspendus de la faune et de la flore.
Océans, plantes et champignons, invertébrés, amphibiens et reptiles, portraits d’animaux, vie urbaine… Cette année encore, les photographies du concours Wildlife Photographer of the Year ont révélé la nature comme on la voit rarement. Parmi près de 60 000 clichés, seulement quelques-uns ont particulièrement retenu l’attention du jury.
Shane Gross, lauréat Grand Prix du Photographe Animalier
C’est une photographie digne des plus beaux tableaux impressionnistes que nous propose Shane Gross, photojournaliste canadien spécialisé dans la protection des environnements marins et lauréat du Grand Prix du Photographe Animalier. La photographie nous plonge au milieu du lac des Cèdres, près d’Ottawa, et dévoile une scène de tiges de nénuphars où des têtards bleus tentent de remonter à la surface pour se nourrir. Le photographe est resté plusieurs heures sous l’eau pour ne pas déranger les espèces ni soulever la vase qui aurait obstrué la clarté de l’eau, et a utilisé un objectif fisheye qui donne une vue panoramique sur la scène.
L’allemand Alexis Tinker Tsavalas a remporté le Grand Prix dans la catégorie des photographes âgés de 15 à 17 ans grâce à son cliché d’une minuscule collembole (de moins de 2 mm) sur une bûche, face à une bulle formée par une moisissure fructifère visqueuse. « La macrophotographie est déjà un défi lorsqu’on essaie de capturer une seule espèce. Les voir toutes deux photographiées avec autant de détails est exceptionnel. Au moment où le photographe a effectué son cadrage, on a l’impression que la moisissure visqueuse et le collembole sont en train de discuter » a expliqué Kathy Moran, membre du jury du Wildlife Photographer of the Year 2024.
Les yeux dans les yeux avec des lynx : voici ce que propose John E. Marriott, lauréat dans la catégorie portrait d’animaux. Dans un paysage enneigé canadien, dans la forêt de la région du Yukon, les félins regardent le photographe avec intensité.
Dans la catégorie oiseaux, c’est un jeune faucon pèlerin et un papillon qui partagent le cadre. Le photographe Jack Zhi s’est rendu au même endroit pendant huit semaines pour observer les oiseaux et tenter de capter un moment suspendu en plein vol, malgré la vitesse de ces animaux.
Le photographe sri-lankais Hikkaduwa Liyanage Prasantha Vinod a remporté le prix dans la catégorie comportement : mammifères grâce à son cliché émouvant où un bébé macaque à toque est paisiblement en train de dormir dans les bras de sa mère.
Au sein de la catégorie comportement : amphibiens et reptiles, un anaconda jaune s’enroulant autour de la gueule d’un alligator, dans le parc national du Pantanal (Brésil), a permis à Karine Aigner de remporter le prix.
Ingo Arndt a gagné le prix dans la catégorie comportement : invertébrés. On aperçoit en gros plan une nuée de fourmis rouges en train d’attaquer un scarabée bleu.
Pour la catégorie Océans : plein cadre, Justin Gilligan dévoile un cliché on ne peut plus engagé. On y voit un puffin à pieds pâles aux côtés de 403 morceaux de plastique trouvés dans son tube digestif. La photographie a été capturée sur l’île Lord Howe en Nouvelles-Galles du Sud (Australie) et dénonce les conséquences de la pollution plastique dans les écosystèmes marins.
Fortunato Gatto, gagnant dans la catégorie Plantes et champignons, livre un cliché d’un vieux bouleau dont les branches tortueuses sont recouvertes de lichens pâles, signe que la pollution est minimale. Du blanc, du vert, du gris, du noir, du rouge et du jaune se mêlent dans ce lieu écossais.
Enfin, dans la catégorie vie urbaine, le photographe allemand Robin Darius Conz révèle un cliché pris par drone où un tigre indien se repose non loin des habitations et des terres cultivées par les hommes. Un joli contraste entre la nature et les activités humaines.
Les lauréats sont exposés du 11 octobre 2024 au 28 juin 2025 à Londres. 25 photos sont aussi en lice pour être élues « prix du public » du concours de photographie de nature Wildlife Photographer of the Year. Un ouvrage est également paru aux éditions Biotope.
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Photo à la Une : © Jack Zhi / Wildlife Photographer of the Year 2024