Alors que la journée internationale du sommeil se déroule le 14 mars 2025, Luxus Magazine revient sur 10 chiffres liés à notre rapport à la nuit.
Nombre d’heures de sommeil recommandées, troubles du sommeil, somnolence… Alors que l’on passe 25 à 27 ans dans les bras de Morphée au cours de notre vie, la qualité de nos nuits n’est pas pour autant à chaque fois exemplaire. Point positif : dormir est toujours perçu comme un grand plaisir !
La Journée mondiale du sommeil créée en 2008
Il y a 17 ans, l’Association mondiale de la médecine du sommeil a fondé la Journée mondiale du sommeil. S’inscrivant dans une démarche de santé publique, l’objectif de ce rendez-vous annuel est de promouvoir et célébrer un sommeil sain. L’événement international évite de mettre l’accent sur les troubles du sommeil et propose une approche plutôt positive sur les façons de dormir correctement. Depuis 2008, de nombreuses activités ont été mises en place pour sensibiliser le public : plus de 400 en 2024. Cette année, la Journée mondiale du sommeil a lieu le 14 mars.
Un sommeil en deux temps au Moyen Age et à la période moderne
Jusqu’au XIXème siècle en Europe, il était normal de dormir sur deux périodes distinctes. Un premier cycle avait lieu de 20h à 24h environ, puis la population reprenait ses activités domestiques. De 2/3h à 5/6h, les gens repartaient dormir. C’est pour cela que 24h ou 00h est appelé minuit, à comprendre par “mi-nuit », d’après des informations relatées par Santé.fr, le Service Public d’information en santé.
7 à 9h de sommeil recommandées
Selon Santé.fr, le Service Public d’information en santé, le nombre d’heures de sommeil recommandé s’établit entre 7 et 9 heures, avec 4 à 6 cycles de 90 minutes. Selon une étude canadienne, les adultes qui respectent les recommandations relatives à la durée du sommeil ont une espérance de vie supérieure de 1 à 2 ans à celle de ceux qui dorment moins que ces recommandations, et de 2 à 6 ans à celle de ceux qui dorment plus que recommandé. Le site mentionne tout de même que la qualité de sommeil prime sur la quantité. Des petits dormeurs peuvent être plus en forme que des gros dormeurs au sommeil instable !
Outre les adultes, la quantité de sommeil varie selon l’âge. Les nouveau-nés dorment environ 14 à 17h par jour, les bébés d’un à deux ans 11 à 14h, les bambins de 3 à 5 ans environ 10 à 13h, les enfants de 6 à 13 ans dorment 9 à 11h et les adolescents de 14 à 17 ans de 8 à 10h.
Les Français dorment en moyenne 7h04 en semaine
La réalité est pourtant tout autre. D’après l’enquête de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance et de la Fondation VINCI Autoroutes pour la Journée du sommeil 2025, les Français dorment en moyenne 7h04 en semaine, ce qui représente tout de même une hausse de 22 minutes par rapport à 2024. En week-end, la population tricolore dort un peu plus : 7h38, soit 13 minutes de plus qu’en 2024. A noter que ces statistiques restent bien en-deçà de de celles de la période pré-covid en 2019 où la durée moyenne de sommeil les jours de repos était alors de 8h14.
Les Français sont au lit à 23h11 la semaine (vs 23h06 en 2024) et à 23h55 le week-end (vs 23h46 en 2024). Ils se lèvent également un peu plus tard que l’année précédente (6h30 en semaine vs 6h24, et 7h45 vs 7h33 le week-end).
“On constate une certaine stabilité de la durée de sommeil les jours de travail depuis 2010. En revanche, les Français dorment de moins en moins longtemps le week-end » a mentionné le Dr Marc Rey, neurologue et président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance.
Un quart des personnes dorment moins de 6h en semaine
Néanmoins, les disparités restent très fortes entre les Français. Environ 25% d’entre eux dorment moins de 6h par nuit en semaine, ce qui est bien en-deçà des recommandations des institutions de santé.
43% déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil
Le chiffre est assez alarmant. 43% des Français déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil, comme l’apnée du sommeil, l’insomnie, l’hypersomnie, les terreurs nocturnes, les difficultés à s’endormir… Si certains de ces troubles peuvent être passagers, il est recommandé de consulter un médecin.
26 % des Français souffrent de somnolence
Entre le manque de sommeil et les troubles la nuit, pas étonnant si plus d’un quart des Français souffrent de somnolence, dont 7% de somnolence sévère. La somnolence touche particulièrement les 18-24 ans (36%) et les personnes ayant des horaires irréguliers (39%). Et les répercussions sont bien évidemment inquiétantes, entre le bien-être mental, les performances au travail, l’investissement dans ses relations et les risques au volant.
14% des jeunes font des cauchemars au moins une fois par nuit
Alors que l’on sait que la santé mentale des jeunes s’est dégradée ces dernières années notamment depuis la covid-19, dormir n’est pas toujours une partie de plaisir ou un moyen d’évasion. 14% des 18-24 ans déclarent faire au moins un cauchemar par nuit, ce qui perturbe considérablement le cycle du sommeil. Les raisons sont plurielles, comme de l’anxiété et du stress post-traumatique, et il est, encore une fois, recommandé de parler à un médecin ou un psychologue pour limiter ce problème.
Les cinq meilleurs endroits pour dormir
Quels sont les pays les plus propices au sommeil ? Selon le rapport 2025 sur le sommeil d’Ikea, qui a interrogé plus de 55 000 personnes dans 57 marchés où la firme est présente, 73% du panel ont mentionné l’Indonésie comme le meilleur endroit pour dormir. Suit la Thaïlande, pour 71% des répondants. Les Philippines arrivent en 3ème position (68%), puis Singapour (66%) et l’Egypte (65%).
Dormir plutôt que sortir
Toujours selon ce rapport d’Ikea, plus de la moitié des répondants ont déclaré préférer dormir plutôt que d’avoir une activité sociale. 74% des étudiants et des parents, et jusqu’à 75% des travailleurs de nuit sont plus susceptibles de considérer le sommeil comme un plaisir que les autres types de profil. Rien de surprenant lorsque l’on sait que 70% d’entre nous reconnaissent que le sommeil est l’une des plus grandes joies de la vie !
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