La Biennale d’Art contemporain de Venise s’est ouverte fin avril et se tient jusqu’au 27 novembre, l’occasion de retrouver le meilleur de l’Art Contemporain, après deux ans de pandémie.
Le rendez-vous d’Art Contemporain le plus attendu au monde revient à Venise, après deux ans d’absence. Elle propose pas moins de 200 créateurs, originaires de 58 pays et présentant 1.433 œuvres.
Cette 59ème Biennale d’Art contemporain est incarnée par une forte présence féminine, en effet, 80% des artistes sont des femmes, entre stars très médiatisées et artistes plus confidentielles. La commissaire générale de cette biennale, Cecilia Alemani, a notamment choisi de faire la part belle à des collectifs et aux minorités. Le thème de cette nouvelle édition s’intitule “The Milk of Dreams” s’inspirant du livre homonyme, un recueil de contes pour enfants, de l’artiste surréaliste Leonora Carrington (1917-2011), très présente dans l’exposition “Surréalisme et magie” à la Fondation Guggenheim.
Cette ambiance surréelle se retrouve donc dans toute la Biennale, à commencer par la très belle salle historique au centre du pavillon général où sont exposées toutes les grandes figures du mouvement, de Rosa Rosà et ses contributions féministes dans “L’Italia futurista” à Claude Cahun et Gertrud Arndt et leurs autoportraits photographiques.
Parmi les créatrices confirmées présentes cette année à Venise figure la Portugaise Paula Rego à laquelle est attribuée une salle entière dans le pavillon général des Giardini. Plus loin, on croise aussi bien un éléphant monumental de Katharina Fritsch que les figures en céramique de Simone Fattal ou les personnages peints de Cecilia Vicuna.
L’artiste afro-américaine Simone Leigh ouvre monumentalement le parcours de l’Arsenal, avec “Brick house”, une gigantesque sculpture sur la High Line de New York, qui relate les femmes africaines, l’esclavage et l’identité culturelle.
Avec des images fortes, l’artiste polonaise Joanna Piotrowska parle de violence domestique et de recherche de refuge, alors que les œuvres de Kerstin Brätsch évoquent le processus alchimique cher au surréalisme, avec la céramique transformée en marbre. Vers la fin du parcours, le visiteur est immergé dans le monde post apocalyptique et privé d’humanité de l’artiste Sandra Mujinga.
Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par La Biennale di Venezia (@labiennale)
Le pavillon français est occupé par l’artiste Zineb Sedira. “Les rêves n’ont pas de titre” consiste en une installation immersive, dans laquelle elle raconte ses souvenirs personnels pour évoquer le temps d’après la colonisation, à travers des vidéos, films et installations dans une ambiance de cinéma des années 1960.
A voir également, l’Espace Louis-Vuitton, au deuxième étage, où l’artiste allemande Katherina Grosse a su créer une atmosphère mystérieuse. En transformant ses peintures en sculptures, ses toiles deviennent un objet immersif qui est exposé du sol au plafond, dans des drapés colorés.
Lire aussi > CLAUDE & FRANÇOIS-XAVIER LALANNE À L’HONNEUR DANS LA NOUVELLE EXPOSITION DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Photo à la Une : © La Biennale di Venezia