Les raisons du succès de l’immobilier de luxe à la montagne, selon Barnes International

L’immobilier de luxe à la montagne connaît, depuis deux ans, une hausse de la demande, et attire des investisseurs toujours plus nombreux. Ce constat est observable dans les Alpes françaises, mais également suisses. David Prétot et Frank Casanova, respectivement à la tête de BARNES Mont-Blanc et BARNES Swiss Licensing SA, nous éclairent sur les raisons de cette tendance.

 

Gstaad et Mégève sont les stations de montagnes les plus chères sur les marchés suisse et français. Quelles sont les raisons de ce succès, et comment expliquez-vous un prix au mètre carré aussi élevé ?

 

David Prétot : Megève possède des atouts : le cadre de vie, avec une nature préservée et un air pur. Elle a également l’avantage d’être à proximité de nombreuses villes dynamiques, que ce soit Genève en Suisse, Chamonix, ou d’autres stations de montagnes. De plus, été comme hiver, les balades lors des journées ensoleillées, ou le ski dès l’apparition des premiers flocons, restent des activités phares de la région. C’est un cadre de vie qui attire, et beaucoup de citadins originaires des grandes villes ou de la Vallée du Rhône viennent s’y ressourcer.

Frank Casanova : Gstaad se trouve dans le canton de Berne, en suisse-allemande. C’est l’une des rares stations qui accueille à la fois des Suisses romans et des Suisses allemands. La commune bénéficie aussi d’un petit aérodrome et d’écoles internationales très réputées. On y retrouve peu de biens de par son positionnement “hors marché”, ce qui attire ainsi une clientèle assez aisée.

 

Megève © Barnes

 

Comment expliquez-vous le fait que l’immobilier de luxe soit en plein essor à la montagne, avec une forte augmentation de la demande en 2020, et ce malgré la pandémie ?

 

DP : Pendant la pandémie, nombreux sont ceux qui ont eu besoin de s’isoler, de se ressourcer à l’air libre et de quitter les villes. Passer un confinement à la montagne n’est pas la même chose que de le passer dans un appartement parisien. Avec la crise, les acheteurs ont cherché de plus grands espaces, et Megève répond parfaitement à ce type d’attentes. De plus, avec le télétravail, de plus en plus d’actifs envisagent de s’installer hors des villes, pour n’y revenir que ponctuellement.

FC : La Suisse est devenue une sorte de paradis sanitaire durant la crise du Covid-19. Même au plus fort de celle-ci, les habitudes ont peu changé, nous n’avons pas eu de couvre-feu par exemple. On a conservé un sentiment de liberté. Tout cela a permis aux acheteurs et investisseurs potentiels de se dire que si une nouvelle pandémie éclatait, la Suisse représenterait le refuge idéal.

 

Bien que ces chiffres soient positifs, la crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur le marché de l’immobilier de montagne ?

 

DP : Avec la crise, beaucoup de propriétaires ont eu besoin d’un endroit à la campagne où passer les confinements de la meilleure des manières, loin des villes, recherchant une certaine tranquillité. Le télétravail a été l’élément déclencheur pour de nombreuses personnes : ils ont trouvé à la montagne la paix et l’isolement nécessaires pour les meilleures conditions possibles au travail en distanciel.

FC : Il faut dire que la crise a eu un impact positif. Ceux qui voulaient un pied à terre à la montagne depuis longtemps ont pu franchir le pas et se l’offrir. Même ceux qui vivent à l’année à la montagne ont décidé de mener leurs projets à bien, par exemple en agrandissant. Tout le monde a commencé à redécouvrir sa maison. Notre rythme de transactions est cependant resté élevé face à une offre réduite et sélective.

 

Annecy © Barnes

 

Quelles sont vos prévisions pour cet hiver (vente et location) ? Et vos objectifs ?

 

DP : Je pense que les ventes et les locations vont continuer une fois l’hiver venu. Les personnes aux plus hauts revenus viennent de plus en plus s’installer à la montagne, et il semble que ce mouvement ne soit pas éphémère.

FC : Nous savons déjà que l’hiver dynamique, pour plusieurs raisons. Nous sommes sur une courbe positive au niveau des investissements depuis plusieurs années, le pouvoir d’achat des plus fortunés étant de plus en plus élevé. En outre, l’engouement est réel car nous avons tous l’envie de reprendre une vie normale. Certaines habitudes vont reprendre, comme partir à la montagne l’hiver, et cela ouvrira potentiellement les portes à de nouvelles transactions.

 

Chamonix © Barnes

 

Cet article est tiré du numéro automne-hiver de Luxus+ Mag.

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Photo à la Une : Frank Casanova & David Prétot © Barnes

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