Nina Ricci, la renaissance d’une Maison de Couture romantique

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Connue comme étant l’icône de la féminité gracieuse et romantique depuis sa naissance en 1932, la maison Parisienne Nina Ricci possède un important patrimoine dans le domaine de la haute couture. Un patrimoine apparemment intemporel puisque la marque connait aujourd’hui une renaissance.

 

Née en 1883 à Turin, la célèbre couturière Maria Adelaid Nielli surnommée “Nina” depuis son enfance débute dans le monde de la couture dès 1908 en faisant ses débuts chez Raffin, une maison de mode réputée chez les provinciales. C’est durant 24 ans que la virtuose de la mode y dirigea son propre département. 

 

Lorsqu’elle épouse Luigi Ricci, d’une famille de bijoutiers florentins, elle devient Nina Ricci. En 1932, elle fonde la Maison de Haute Couture à Paris poussée par son fils Robert Ricci. En effet, la création de la maison tenait sous la condition que ce dernier gère tout l’aspect business afin qu’elle puisse se consacrer à la création.

 

© Nina Ricci et Robert Ricci

 

Installée au 20 rue des Capucines, la maison née à une ère où les femmes dominent la création. Parmi les plus connues : Madeleine Vionnet, Jeanne Lanvin, Coco Chanel et Elsa Schiaparelli. Elle connait rapidement un grand succès grâce à l’exactitude des coupes et la noblesse des matières que choisit Nina, mais aussi aux nombreuses connaissances financières de son fils.

 

L’élégance, c’est avant tout être soi

 

Portée par un savoir-faire unique, la maison séduit alors l’élite parisienne et adhère parfaitement à la mode de l’époque. Par ailleurs, Nina Ricci ne dessine pas, elle coud directement sur les mannequins de bois dans l’atelier, et parfois à même le corps de ses clientes pour correspondre au mieux aux lignes de chaque femme.

 

«L’élégance, c’est avant tout être soi» , affirmait-elle.

 

Première à offrir deux collections intermédiaires plus abordables pour les jeunes chiffes, la maison propose un style accessible et simple, mais de grande qualité.

 

En 1941, est crée la division parfums par Robert Ricci qui fait naitre une longue collaboration avec Lalique et le Coeur-Joie. En 1946, la maison lance Coeur-Joie et 2 ans plus tard l’Air du temps, ce qui lui permet de rentrer en concurrence avec Chanel n°5 ou encore Shalimar de Guerlain.

 

© L’air du temps

Une succession de créateurs 

 

C’est en 1954 que la créatrice au main d’or décide de mettre fin à son activité. Elle choisit Jules-François Crahay pour la direction artistique de la maison. Le style plus architectural de celui-ci remporte un vif succès. C’est d’ailleurs grâce à sa première collection Crocus que la maison remporte une renommée internationale. C’est au cours de cette même année que la maison se dirige vers le prêt à porter avec Mademoiselle Ricci, une ligne semi-couture.

 

En 1964, Gérard Pipart lui succède pour une durée de 30 ans et ce sont ses créations qui commencent à mettre en valeur une femme raffinée avec un prêt-à-porter flamboyant lors des collections de haute couture. 

 

En 1998, la Maison est acquise par l’entreprise espagnole PUIG, distributeur des parfums de la marque. 

 

Les designers, créateurs se succèdent, parmi eux de grands noms : Massimo Guissani, Nathalie Gervais, James Aguiar, Lars Nielsen, Olivier Theyskens, Peter Copping, Guillaume Henry, et pour terminer le duo de créateurs Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh. 

 

Lars Nilsson relance les ventes de la maison endormie en 2003, Olivier Theyskens dynamise les affaires avec ses créations gothico-romantiques, Peter Copping impose son style dont l’esprit féminin empreint de douceur et de légèreté rappelle celui de la maison.

 

C’est en 2018 que Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh reprennent les rennes de la maison et marient leur style tailoring et streetwear et engagé à celui du romantisme féminin et classique de Nina Ricci. Mais plus important, ils réconcilient cette dernière avec l’une de ses signatures passée : la portabilité. 

 

 « La première chose que nous devions comprendre, c’était comment mêler notre esthétique à celle du patrimoine Nina Ricci. Une fois que vous allez en profondeur et que vous vous engagez dans une idée, elle devient innée et vous pouvez faire quelque chose de nouveau” , avait confié le couple.

 

© Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh

C’est une chance pour la maison que les directeurs actuels, le couple Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, n’aient pas déçu les attentes de la marque. Ces derniers atteignent depuis 2018 les objectifs de celle-ci haut la main et maitrisent à la perfection l’esprit de celle-ci.

 

Légèreté, couleurs, douceur sont au rendez vous dans les créations de la maison, que ce soit dans le prêt à porter, la parfumerie ou encore le linge de maison. 

 

À travers des matières telles que le satin, la soie, la dentelle ainsi que des nœuds, des rubans et des colombes, la marque répand désormais massivement son ADN : le romantisme du luxe.

 

© Nina Ricci

 

Le seul bémol tient au fait que la maison est contrôlée par la famille Puig aux cotés de Jean-Paul Gaultier, Paco Rabanne, Carolina Herrera et Dries Van Noten. Le groupe est principalement reconnu pour ses parfums et non pour la mode, ce qui pourrait porter préjudice à la division originelle de Nina Ricci. Le groupe espagnol a par ailleurs mis fin au prêt-à-porter de Jean-Paul Gaultier à peine un an après avoir pris le contrôle de sa maison, tout en conservant son atelier et son défilé de haute couture.

 

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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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