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Portrait : la grande dame de Buckingham fait ses adieux

Portrait : la grande dame de Buckingham fait ses adieux

L’Angleterre est en deuil. C’est avec le coeur lourd que Buckingham Palace a annoncé hier le décès de la reine d’Angleterre, Elisabeth II.

 

Si le nom d’Élisabeth II est aujourd’hui connu de tous, rien ne la prédestinait à monter sur le trône.

 

Née le 21 avril 1926 à Londres, Elisabeth II est devenue reine du Royaume-Uni, d’Irlande du Nord et des autres royaumes du Commonwealth en 1952. Mais à sa naissance, elle n’apparaissait que troisième dans l’ordre de succession, derrière son oncle et son père, le prince Albert. Toutefois,  quelques mois seulement à la tête du royaume britannique, son oncle Édouard VIII abdique et laisse sa place à son frère, le futur prince George VI, père d’Elisabeth II.

 

C’est à ce moment-là que la vie de la jeune princesse prend une tout autre tournure. À l’âge ou les jeunes filles jouent à la poupée et prennent le thé avec leurs peluches, la jeune Elisabeth devient l’héritière de la couronne britannique à l’âge de 10 ans.

 

Une reine pas comme les autres

 

15 plus tard, après le décès brutal de son père, elle prend place sur le trône, décrochant  ainsi le record de reine la plus jeune de l’histoire d’Angleterre. Son couronnement, le 2 juin 1953, est le tout premier à être retranscrit à la télévision. Un événement médiatique qui cristallise le début de  l’engouement des Anglais autour de leur monarque, qui durera pendant des décennies.

Au cours de son règne, la reine a dû faire preuve de résilience. Elle voit se succéder 15 premiers ministres différents, résiste à de nombreuses critiques à l’encontre de la famille royale de la part de la presse britannique et surmonte des moments difficiles comme la mort de sa belle-fille la princesse Diana, ou la mort de son mari bien-aimé, le Prince Philip, l’an dernier.

 

En 2015, elle devient le souverain britannique ayant régné le plus longtemps. En  juin dernier, elle célèbre  son jubilé de platine qui marque le 70e anniversaire de son ascension au trône. Deux mois plus tôt, en mars, la reine confiait dans une lettre à l’attention des Britanniques : « En cette année de mon jubilé de platine, j’ai eu le plaisir de renouveler la promesse que j’ai faite en 1947, celle que ma vie sera toujours consacrée au service ».

 

 

 

Malgré son âge avancé, Lilibeth, comme la surnomment les membres de la famille royale, a toujours refusé d’abdiquer. Cependant, le couronnement du prince Charles, son fils, et le protocole prévu pour l’occasion ont déjà été minutieusement définis il y a de nombreuses années.

« Cette opération a été appelée Golden Orb, c’est un mélange entre ce que veut la tradition et les choix du futur roi », explique le biographe royal Christopher Wilson avant d’ajouter que « cette opération va bien au-delà du couronnement, ce sont les premiers jours de la vie de Charles comme roi qui y sont détaillés ».

 

Une passation de pouvoir plutôt calme et contrôlée. Les héritiers au trône ont été depuis des années un très grand soutien pour la Reine, en prenant part aux obligations auxquelles elle devait faire face. Le prince Charles et le prince William ainsi que leurs épouses respectives, ont ainsi été chargés à de multiples reprises de remplacer la reine au pied levé, à l’occasion de festivités royales.

 

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Photo à la Une : © Wikimedia commons


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