En Floride, Miami, connue pour son climat clément, ses fêtes et son air de vacances, attire désormais de nouveaux publics, aisés et en quête d’une meilleure qualité de vie.
Boostée par des mesures libérales prises par la Floride durant la pandémie et dopée par la volonté de son maire d’en faire une capitale de la tech, Miami veut devenir la nouvelle incarnation des aspirations américaines. Et ce ne sont pas les célébrités, qui s’emparent de la ville, qui le démentiront. La chanteuse Dua Lipa a été vue sur la plage du Setai, Kim Kardashian y recevait pour un événement de sa marque Skims, Victoria Beckham y célèbre son anniversaire… L’événement Art Basel Miami, a également vu passer Cardi B et Offset, Alicia Keys, Lizzo, Migos, Diplo, pour ne citer qu’eux, donnant le sentiment que Miami était bel et bien la ville la plus à la pointe du moment.
“En dix ans, Miami est devenu une marque internationale, se positionnant au même niveau que Mykonos, Ibiza, la riviera française ou sa cousine italienne.” constate Alex Furrer, directeur suisse de l’Hôtel Setai Miami.
Le statut de la ville, qui s’affirme depuis quelques années, ne surprend pas au vu des atouts de la presqu’île, dont son charme tropical et ses plages, comme celles de South Beach. Si certains propriétaires de bijoux d’architecture Art déco, symboles incontournables de la destination, cherchaient à s’en débarrasser, aujourd’hui, c’est le contraire. Un jeune promoteur, Craig Robins, se passionne pour la préservation de ce patrimoine et développe à la fois un empire immobilier, entretenant l’idée que Miami est une destination chic, avec la plus grande collection Art déco du monde.
Voir cette publication sur Instagram
Par ailleurs, niveau tourisme, 2019 fut une année record, avec plus de 24 millions de visiteurs. L’an dernier, ses revenus touristiques ont même surpassé ceux de 2019, tandis qu’entre juillet 2020 et juillet 2021, quelque 220 000 Américains se sont installés en Floride, plus que n’importe où ailleurs dans le pays.
Pendant le covid, la Floride, État ultra-républicain, n’a été confinée que quelques semaines. Dès lors, New Yorkais et Californiens y ont emménagé en masse.
Culture du luxe
Les établissements de luxe se multiplient dans la ville et constituent aujourd’hui un des ses autres atouts majeurs. En effet, elle compte désormais la plus haute concentration d’hôtellerie haut de gamme du pays. Alex Furrer commente “Miami est désormais une destination unique, associant à son offre de clubs, de restaurants et d’hôtels, une richesse culturelle inouïe.”
Depuis 2002, Art Basel s’empare également de Miami chaque début décembre, y invitant des artistes superstars, engrangeant des milliards de dollars de ventes et proposant des fêtes comme on n’en voit que là-bas. L’homme d’affaires, investisseur et philanthrope américain, Craig Robins a largement contribué à renforcer ce positionnement artistique en lançant Design Miami et en développant le Design District, devenu un lieu emblématique, fusion unique d’architecture spectaculaire, d’art public, de design et de shopping de luxe.
Qualité de vie
Ces exils, temporaires au début, se sont transformés en mouvements définitifs, avec l’avènement du télétravail. Le “paradis de la liberté”, est un des slogans de l’État qui, par ailleurs, ne perçoit pas d’impôt sur le revenu, ce qui n’est pas un petit avantage quand on gagne des millions à Wall Street ou dans la Silicon Valley. C’est ce sur quoi mise le maire de Miami qui, en un tweet, a initié un mouvement qui ne semble pas s’interrompre. Fin 2020, un capital-risqueur de San Francisco s’interroge: “Si on déplaçait la Silicon Valley à Miami?” Réponse immédiate de Francis Suarez: “Comment puis-je aider?”
Le tweet devint viral et fît exploser la popularité du maire et de la ville auprès de la Big Tech. Entre autres, Spotify, Microsoft, Apple et TikTok s’établissent à Downtown Miami et la finance leur emboîte le pas. Les nouveaux arrivants dépensent ainsi des milliards dans l’immobilier haut de gamme, les hôtels, les restaurants et les clubs, déjà très prisés. “Les boîtes de technologie et les hedge funds reçoivent beaucoup d’appui du gouvernement et ça profite évidemment à notre secteur” se réjouit Alex Furrer.
Dans son élan, Francis Suarez a également décidé de faire de Miami la capitale mondiale de la crypto, mettant en place la réglementation la plus progressiste dans le domaine. “La disruption technologique avance à grande vitesse et nous devons nous assurer qu’une génération d’innovation et de prospérité ne sera pas gâchée.” s’exprime-t-il. En 2021, un projet de cryptomonnaie dédiée à la ville, par City coins, avait été proposé par le maire et la résolution a été acceptée de manière unanime.
Lire aussi > BENTLEY RÉSIDENCES OU LE LUXE ULTIME À MIAMI
Photo à la Une : © littleny – Adobe Stock