Connie Lim est une artiste qui fusionne l’illustration et le stylisme de mode pour créer des images uniques et saisissantes avec une vision personnelle forte. Elle compte parmi ses clients des maisons prestigieuses comme Guerlain, Bulgari ou Louboutin. Elle a exposé dans des galeries telles que Oxo à Londres et son travail a été présenté dans des livres comme The Great Big Book of Fashion Illustration de Martin Dawber ou The Illustrator – 100 Best From Around the World (Taschen). Son incroyable travail est visible sur son site web : www.connielim.com.
Connie, que recherchez- vous à exprimer à travers votre art ?
J’aime dessiner les gens car la forme et le visage humains sont fascinants. Mon objectif est d’insuffler autant d’émotion que possible afin que ceux qui voient mes dessins ressentent quelque chose. C’est peut-être tout ce que je sais faire : essayer d’évoquer des émotions et remplir le monde de femmes que je considère belles.
Mon art est un lieu dans lequel je peux m’exprimer. C’est une forme de thérapie pour m’échapper dans un monde sans souci, nourri juste d’une créativité excitante. Tracer un trait et voir comment les combinaisons de différentes marques peuvent former une image est exaltant. Plus j’accorde d’amour et d’attention à l’art, plus cette relation devient étroite et compréhensive. Et c’est le compagnon de toute ma vie.
Vous vivez de votre passion. Quelles sont les clés de ce succès et les défis à relever ?
Les défis sont nombreux mais le plus grand est de surmonter la peur de l’échec et l’autocritique. Il est également difficile de naviguer à travers les médias sociaux car on a l’impression d’être en concurrence avec tous les artistes du monde. Mais pour réussir, aussi cliché que cela puisse paraître, il n’y a aucun moyen d’aller loin si l’on n’aime pas ce que l’on fait. D’après mon expérience, mon obsession pour le perfectionnement l’emporte largement sur l’idée de gagner de l’argent.
Dans un contexte où le contenu numérique prend tant d’importance, comment valorisez-vous le dessin traditionnel ?
Je suis une fervente traditionaliste et je suis assez têtue à ce sujet. J’ai beau savoir peindre parfaitement numériquement, j’aime la sensation tactile du papier, des crayons et des pinceaux. Parfois, les choses numériques peuvent être trop parfaites et je vise l’imperfection avec l’analogique.
Vous exposez souvent dans des galeries d’art. Pouvez-vous nous parler de l’un de vos derniers projets ?
Ma dernière exposition, intitulée « Eros », a eu lieu à la galerie Acid de Lille, en France. Il s’agit d’une collection d’art érotique réalisée par un groupe d’artistes. J’ai réfléchi à ce que signifiait l’érotisme et je trouve la forme féminine magnifique par ses courbes subtiles et ses membres délicats. Chaque changement de pose incarne une nouvelle perspective de la beauté. Mais surtout, l’érotisme découle de la parure du corps et de la façon dont, en tant qu’êtres humains, nous sommes attirés par la décoration mise sur ce dernier pour exprimer notre sexualité. Si l’érotisme peut évoquer parfois des images audacieuses et intenses, je trouve ce sujet doux et sensuel. C’est ainsi que j’ai tenté de capturer cette émotion sur le papier.
Quelles sont vos aspirations pour l’avenir ?
En tant qu’artiste, j’aspire à réaliser de plus grandes pièces. J’envisage également une exposition personnelle et un livre d’art avec mes dessins. En tant que professeur, je suis en train de créer mon cours de dessin de mode en ligne pour les débutants ou les étudiants à l’université. Il s’agit des bases fondamentales du dessin dans un contexte de mode. Ce programme est une collection de cours et de vidéos que je pense nécessaire de connaître pour devenir illustrateur ou créateur de mode à succès. J’espère donc que ce programme aidera les gens !
En dehors de l’art et du café, quel est votre plaisir coupable ?
Sortir danser avec mes amies lors d’une soirée ! Je suis originaire de Los Angeles donc la danse a toujours fait partie de ma vie. Danser comme si l’on devait mourir demain.
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Photo à la Une : © Erdem
