Ferrari, le nom légendaire du sport automobile, revient cette année aux 24 Heures du Mans pour l’édition du Centenaire. 50 ans après sa dernière participation en 1973, elle présente des chances réelles de victoire dans la catégorie reine.
Quelque chose manquait lors des dernières éditions des 24 Heures du Mans, la célèbre course automobile d’endurance. Mais les supporters du Mans peuvent se réjouir : après Peugeot en 2022 et Porsche cette année, l’écurie italienne Ferrari reprend du service avec un prototype Hypercar de haute voltige.
Ferrari avait remporté sa dernière victoire au classement général en 1965, dans la catégorie « Prototypes ». L’année suivante, la Scuderia s’était inclinée devant Ford, un événement immortalisé par Hollywood avec le film « Le Mans 66 / Ford contre Ferrari », sorti en 2019. Après plusieurs échecs successifs, la marque au cheval cabré avait finalement décidé de se consacrer uniquement à la Formule 1.
« Avec le nouveau programme Le Mans Hypercar, Ferrari réaffirme son engagement sportif et sa détermination à être un protagoniste dans les compétitions majeures de sport automobile », a déclaré John Elkann, le président de Ferrari dans un communiqué.
Mettre fin à l’hégémonie de Toyota
Deux Ferrari 499P défendront ainsi les couleurs rouges de la firme de Maranello au Mans, qui constitue la 4e manche du championnat. Ferrari occupe actuellement la 2e place du classement derrière Toyota et devant Porsche. L’Hypercar n°50 de la Scuderia a par ailleurs réalisé ses premières performances dimanche 4 juin, lors de la journée test. Elle a signé le meilleur temps en 3’30″686, devant Peugeot et Hertz Team Jota.
Toyota, le constructeur vainqueur des cinq dernières éditions, devrait ainsi affronter une forte concurrence.
« La course automobile est dans les gènes de Ferrari, et je ne doute pas un seul instant que cette Hypercar sera extrêmement compétitive en piste », a déclaré le directeur général du Championnat du monde d’endurance de la FIA, Frédéric Lequien.
Pour Ferrari, remporter la mythique course du Mans lors de son centenaire serait la manière idéale de célébrer son retour, puisque sa première victoire remonte à 1949, suivie de huit autres triomphes.
1949-1965 : l’âge d’or de Ferrari au Mans
Porsche est l’écurie qui compte le plus de succès sur le circuit de la Sarthe, 19, devant les 13 victoire de Audi. Ferrari complète le podium avec neuf succès entre 1949 et 1965.
Lors de l’édition du Mans de 1973, qui célébrait alors ses 50 ans, Ferrari avait été battu par l’écurie Matra, déjà vainqueur l’année précédente en l’absence de Ferrari. À cette époque, Enzo Ferrari avait adopté une stratégie de double programme, en se concentrant à la fois sur la Formule 1 et sur l’endurance mondiale.
« En 1973, Enzo Ferrari était confronté au choix de faire ou de la Formule 1, ou de l’endurance, car économiquement, il estimait qu’il ne pouvait plus faire les deux choses de front », résume Jacky Ickx, sextuple vainqueur des 24 Heures entre 1969 et 1982 pour Ford, Mirage et Porsche, mais jamais pour Ferrari.
De nos jours, grâce à une situation financière bien plus confortable, Ferrari a les moyens de revenir dans l’endurance tout en poursuivant sa participation en Formule 1 avec ses pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr. Mais ce ne sont pas ces derniers qui s’élanceront samedi 10 juin à 16 heures.
Cette année, parmi les équipages de Ferrari, seul Antonio Giovinazzi a participé à des courses de Formule 1. Les autres membres de l’équipe, tels que Antonio Fuoco, Miguel Molina, Nicklas Nielsen, Alessandro Pier Guidi et James Calado, sont des spécialistes de l’endurance.
Photo à la Une : © 24 Heures du Mans
