Ce mercredi 30 juin débute la semaine du cinéma, l’occasion de revenir sur ces fois où la mode s’est inspirée du septième art.
Moschino et les slashers
https://youtu.be/KzlUTqNUpkk
Les slashers, sous-genre du cinéma d’horreur, étaient le thème du défilé croisière 2020 de Moschino. Sous l’œil avisé de Jeremy Scott, les mannequins défilaient dans l’iconique quartier résidentiel de Wisteria Lane (le quartier de la série Desperate Housewives) avec une ambiance de soirée d’Halloween.
L’ouverture du défilé est une référence au plus célèbre des slashers, Scream (1997) de Wes Craven. Le mannequin Suki Waterhouse, arborant un carré blond, arrive en hurlant d’effroi, imitant le personnage de Drew Barrymore dans le premier volet de la saga. D’autres références aux grands films d’horreur s’insèrent dans le défilé, comme l’apparition des jumelles du film Shining (1980) de Stanley Kubrick.
Gucci et My Own Private Idaho, de Gus Van Sant
Très grand admirateur des films de Van Sant, le directeur artistique de Gucci Alessandro Michele est tombé, il y a trente ans, sous le charme de My Own Private Idaho. “Ce film a changé ma vie, m’a libéré, m’a permis de comprendre qui j’étais, d’une façon délicate et non conventionnelle”, affirme le directeur artistique de la maison Gucci. Il explique également avoir voulu collaborer avec Gus Van Sant “parce qu’il pouvait voir à travers ses yeux ”.
Le scénario ayant séduit Gus Van Sant, le tournage de “Ouverture of Something that never Ended” (“ouverture de quelque chose qui reste inachevé”), à l’occasion du lancement de la collection printemps-été 2021 débute donc dans une ville de Rome déserte et s’inspire du cinéma poétique de Van Sant. “Il avait écrit une histoire très détaillée, et cela pouvait évoquer des ambiances que j’avais filmées dans Gerry, Elephant et Last Days”, affirme le réalisateur Gus Van Sant à propos de la collection.
Chanel et les films de Godard
Lors de son défilé printemps-été 2021, une imitation du panneau Hollywood – où il était écrit “Chanel” – trônait sur le catwalk. Sous la direction de Virginie Viard, ce défilé célèbre les liens que Chanel entretient avec le cinéma. Cet hommage au cinéma avait été teasé sur les réseaux sociaux par les extraits de plusieurs films, dont plusieurs du réalisateur Jean-Luc Godard.
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Ainsi, Chanel s’est inspiré des films de la Nouvelle Vague du cinéma, comme À bout de souffle (1960), Une femme est une femme (1961), Le Mépris (1963) et Pierrot le Fou (1965) de Jean-Luc Godard. Des références à La Piscine (1969) de Jacques Deray et à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ont également été disséminées dans le show.
Moschino et l’âge d’or du cinéma
Pour la collection automne-hiver 2022 de Moschino, Jeremy Scott prend pour inspiration le glamour de l’âge d’or d’Hollywood. Le directeur artistique de la maison a ainsi réalisé un film de 12 minutes rendant hommage au classique Femmes, de George Cukor (1939), avec une distribution exclusivement féminine.
Giambattista Valli et Le Silence des Agneaux
Pour son défilé automne-hiver 2012, Giambattista Valli s’inspire du très célèbre Le Silence des Agneaux (1991) de Jonathan Demme, où l’acteur Anthony Hopkins incarne Hannibal Lecter, un tueur en série cannibale. L’affiche du film, qui illustre Jodie Foster avec un papillon de nuit sur les lèvres, a été reproduite par l’un des mannequins de Giambattista Valli.
Ainsi, depuis ses débuts, la mode entretient des liens très étroits avec le septième art. De nombreux autres hommages notable au cinéma ont eu lieu ces dernières années, comme le défilé Calvin Klein de 2018, qui s’inspire du film Carrie au bal du diable de Brian De Palma (1976) ou encore Alexander McQueen pour son défilé automne-hiver 2009, qui est une ode au film Dracula de Francis Ford Coppola (1992).
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Photo à la Une : © Presse
