Lundi 1er juillet, les fils de l’ex-président américain Donald Trump, Eric et Donald Jr. Trump, ont annoncé un nouveau projet immobilier. Les deux hommes d’affaires auraient jeté leur dévolu sur la ville de Djeddah, en Arabie Saoudite, pour y construire une Trump Tower, calquée sur sa grande sœur new-yorkaise.
Pour mener ce projet, la Trump Organization a conclu un accord avec le promoteur immobilier Dar Global, filiale internationale de l’entreprise saoudienne Dar al-Arkan.
Selon The New York Times, le partenariat se présente comme une opération de « branding« , basée sur l’exploitation de la marque « Trump » et similaire à celles que l’entreprise a déjà menées au cours de la dernière décennie. À terme, la Trump Tower Djeddah visera « le marché saoudien de luxe et les investisseurs internationaux », selon un communiqué publié par Dar Global.
La conquête du Moyen-Orient
Après avoir élu domicile à la Maison Blanche en 2017, Donald Trump a confié la gestion de son empire immobilier à une partie de sa progéniture, tout en gardant ses parts dans l’entreprise. Ayant vraisemblablement hérité du sens des affaires de leur père, Eric Trump et Donald Jr. Trump s’emploient à développer l’entreprise à l’international.
« Nous sommes ravis d’étendre notre empreinte au Moyen-Orient et d’apporter la norme de luxe Trump à la région grâce à notre relation de longue date avec Dar Global« , a déclaré Eric Trump, vice-président exécutif de la Trump Organization. « Cette collaboration incarne notre vision commune de la création de projets phares synonymes de luxe, de qualité et de sophistication.«
Ce partenariat de longue date avec Dar Global a ainsi donné naissance à un autre projet pharaonique initié par l’entreprise américaine. Quelques jours avant l’annonce de la nouvelle tour de Djeddah, les deux entités avaient dévoilé les plans d’un complexe hôtelier Trump International situé à Oman. Prévu pour décembre 2028, ce complexe cinq étoiles comprendra une discothèque, un terrain de golf et un club réservé aux membres. Les travaux s’élèveront à 500 millions de dollars, et si la Trump Organization n’est pas propriétaire de l’hôtel, Dar al-Arkan utilisera tout de même le nom et le logo de Trump sous licence.
Une amitié lucrative
Les liens qui unissent le nom de Trump et les régimes du Golfe, bien que pas récents, semblent s’intensifier.
Tout au long du mandat du 45e président des États-Unis d’Amérique, il avait été mis en évidence que les autorités saoudiennes avaient largement contribué à son enrichissement. Le paiement de nombreuses suites d’hôtels situées dans des établissements appartenant à Donald Trump avait ainsi été émis par l’Arabie saoudite.
Au total, l’adversaire de Joe Biden aurait gagné au moins 9,6 millions de dollars grâce aux pays du Moyen-Orient pendant sa présidence, selon des données de l’association Citizens for Responsibility & Ethics in Washington (CREW).
Une relation donc étroite et lucrative qui semble encore avoir de beaux jours devant elle. En 2022, la société d’investissement dirigée par Jared Kushner, mari d’Ivanka Trump, aurait en effet reçu 2 milliards de dollars de la part du fonds royal saoudien.
Et comme aucune amitié ne peut être à sens unique, Donald Trump a accueilli en avril dernier un tournoi de la LIV Golf, une ligue financée par les Saoudiens, sur l’un de ses terrains de golf près de Miami.
Inquiétude à l’aube des élections
À l’approche des prochaines élections américaines, cette multitude de services rendus et de projets communs fait sourciller plus d’un démocrate. La question des conflits d’intérêts avait déjà été soulevée lors du mandat de Donald Trump et subsiste alors que ce dernier se présente à nouveau pour la Maison Blanche.
Les nouveaux projets de la Trump Organization au Moyen-Orient n’ont pas manqué d’interpeller. « La poursuite par la Trump Organization de projets commerciaux à l’étranger soulève de graves problèmes de sécurité nationale, de corruption et de constitutionnalité », a déclaré à la chaîne américaine CNN Donald K. Sherman, vice-président principal et avocat en chef de CREW.
« C’est particulièrement vrai pour leur développement en Arabie saoudite, dont le gouvernement a une longue histoire de recherche d’influence sur Donald Trump« , a-t-il ajouté. « Si Trump devait revenir à la présidence, il violerait probablement la clause des émoluments étrangers de la Constitution, comme il l’a fait à plusieurs reprises au cours de son premier mandat.«
Reste un inconnu de poids : le résultat des élections américaines le 5 novembre prochain…
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