Louis de Bayser est un spécialiste du dessin. Il est également président du Salon du dessin et de Fine arts Paris, qui s’associe à la Biennale : une première édition unique en son genre pour Fine Arts Paris & la Biennale, réunissant arts ancien et moderne, entre les murs du carrousel du Louvre du 9 au 13 novembre prochain.
Que représente cette fusion entre Fine Arts Paris et la Biennale ?
Fine Arts Paris est un jeune salon qui existe depuis quelques années. Il s’associe cette année à la Biennale, présent depuis un long moment sur le marché de l’art. Il y a beaucoup d’attentes sur ce nouveau Salon, qui accueille 86 exposants en tout. Ce sont 30 de plus que l’année dernière. Nous souhaitons également nous développer en transférant Fine Arts Paris & la Biennale au Grand Palais éphémère en 2023 et au Grand Palais en 2024. Nous prévoyons d’accueillir 110 stands, donc 25 de plus que cette édition. Le but étant de sélectionner des marchands et objets de qualité.
Quelles sont les grandes nouveautés de cette édition ?
Pour commencer, au Salon Fine Arts Paris, nous exposions peu d’art primitif, a contrario de la Biennale qui avait déjà plusieurs exposants dans son carnet d’adresses. Avec la fusion de ces deux Salons, Fine Arts Paris bénéficie donc d’un domaine supplémentaire. Nous organisons également un colloque autour de ce que l’on appelle des period room. Il s’agit d’expliquer au public le 10 novembre, au Musée des Arts Décoratifs ce que sont ces pièces qui reconstituent dans les moindres détails, le style d’une époque. Nous essayons de faire en sorte qu’il y ait des activités pour motiver les amateurs à venir nous rencontrer.
Quelles ont été les principales difficultés pour rassembler ces deux Salons ?
Ce n’est jamais facile de réunir deux éléments différents. Mais c’est aussi mettre en commun des qualités qu’avait chacun des deux et faire en sorte que ce nouvel événement prenne ce qu’il y a de mieux chez l’un, comme chez l’autre. C’est le but premier de l’association.
On peut penser que l’art est réservé aux gens fortunés. Mais est-il, finalement, accessible à tous ?
C’est le principe même des Salons que nous organisons : montrer ce que nous savons faire et susciter des vocations de collectionneurs aussi bien chez les fins connaisseurs que chez les amateurs et même chez des personnes qui ne nous connaissent pas. Nous communiquons beaucoup, pour susciter un tel intérêt et désir de collection. Nous pouvons avoir l’impression que c’est un monde fermé, accessible à peu de monde. Mais les professionnels ont envie de s’ouvrir et de montrer à tous ce qu’est l’art.
Comment se porte le marché du dessin ? Et le marché plus généraliste ?
D’une manière générale, la période pour le marché du dessin a été plus compliquée, comme pour beaucoup d’autres domaines. Mais le marché général s’est plutôt très bien maintenu. Certes, les pièces importantes de grands artistes sont de plus en plus difficiles à trouver et les prix présentés dans les galeries ou en vente publique deviennent très élevés. Aujourd’hui, il y a beaucoup moins d’œuvres disponibles que d’acheteurs potentiels, ce qui crée un phénomène d’augmentation forte des prix.
Pouvez-vous nous parler des prix pratiqués dans ces Salons ?
Les gammes de prix sont assez larges. Dans les Salons comme Fine Arts Paris, en général, nous avons des oeuvres qui commencent à 5 000 euros et peuvent atteindre des centaines de milliers d’euros. Il y en a toujours à plus de 400 000 euros. Mais nous ne sommes pas les seuls. Certaines des oeuvres d’art ancien ou premier avoisinent également ces prix-là. Concernant l’art moderne et contemporain, nous pouvons trouver des œuvres aussi bien à des millions d’euros qu’à des milliers d’euros.
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Photo à la Une : communiqué de presse