JO 2024 : la piscine Georges-Vallerey (re)saute dans le grand bain

Située dans le 20e arrondissement, cette piscine a été construite en 1924 à l’occasion des Jeux olympiques de Paris. Un siècle plus tard, elle fait peau neuve pour accueillir les sportifs des JO 2024 et de devenir un site d’entraînement.

 

J-500 avant que la ville lumière accueille les sportifs du monde entier pour les Jeux Olympiques de 2024. Pour l’occasion, Paris voit grand, et la capitale innove et rénove. De nouvelles constructions sortent de terre, quand d’anciens bâtiments se refont une beauté. Comme le stade Yves-du-Manoir, situé à Colombes, qui a notamment couvert la finale de la Coupe du monde de football en 1938, la piscine Georges- Vallerey fait partie des sites que la ville de Paris recycle et redore, pour les tant attendus Jeux Olympiques.

 

Derrière des structures de chantier et des barrières délimitant le bâtiment, l’établissement arbore déjà  les anneaux olympiques, symboles de ces événements sportifs mondialement célèbres. Et ces ronds colorés, la piscine Georges-Vallerey les connaît bien.

 

Première piscine olympique

 

Il y a un siècle, le grand bassin du complexe George-Vallerey a compté de grands exploits dans ses eaux. Notamment celui de l’américain Johnny Weissmuller, triplement médaillé olympique, devenu par la suite Tarzan à l’écran. Outre ces prouesses, elle s’était montrée avant-gardiste. C’était, en France, la première piscine olympique dotée d’un bassin de 50 mètres, qui innovait en séparant le bassin de plusieurs lignes, pour créer des couloirs.

 

 

Un lieu plein de nostalgie et de victoires, qui n’accueillera malheureusement pas de nouvelles épreuves de natation l’année prochaine, faute de places dans les gradins.  Il sera cependant utilisé comme site d’entraînement avant de devenir un presque monument historique de la capitale française.

 

Une petite cure de jouvence

 

À l’intérieur, quelque cinquante ouvriers présents s’activent pour terminer les travaux dans les temps, soit d’ici le début de l’année prochaine. Outre les sols, les murs et tout ce qui se trouve entre les murs du bâtiment du siècle dernier, le plus grand de la rénovation concerne la piscine et surtout la couverture du toit, qui, depuis janvier, n’existe plus !

 

Cette reconstruction a été confiée au cabinet d’architecture français AIA architectes et pilotée par Romain Viault, du cabinet Architecte(s). Un premier chantier entre 1986 et 1989 a déjà permis à la piscine de changer de coupe, ou plutôt de toit avec un mécanisme qui permet de l’ouvrir et de le fermer.

 

Pour rentrer un peu plus dans les détails, la précédente toiture, qui était réalisée en bois de mélèze va être remplacée par du Douglas, issu de forêts des Vosges et du Jura. La nouvelle couverture sera en polycarbonate, une matière en plastique légère et translucide avec une forte résistance thermique. Cette rénovation qui avoisine les 12 millions d’euros est financée à parts égales par la ville de Paris et la Solideo (société de livraison des ouvrages olympiques).

 

L’éco-responsabilité au rendez-vous

 

« À travers ce projet de rénovation, il y a aussi une ambition environnementale et sociale très forte » précise Flavie Anet, cheffe de projet de l’opération au sein du pôle pilotage et expertise de la Direction de la jeunesse et des sports de la Mairie de Paris.

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Une rénovation « verte »et responsable, puisque la ville de Paris a décidé de réutiliser les déchets du chantier comme le fer, les gravats ou les anciennes installations pour leur donner une seconde vie.

 

Par exemple, le bois de l’ancienne charpente sera utilisé pour fabriquer du mobilier et de la signalétique, qui prendront place dans la piscine rénovée. La ville de Paris a fait don d’une autre partie du bois à l’association Extramuros, une menuiserie solidaire qui réemploie des matériaux.

 

D’autres aménagements et solutions sont actuellement en cours comme l’amélioration de l’accessibilité notamment pour les malvoyants et de   la qualité de l’air via la rénovation du système de ventilation, mais aussi la modernisation de l’éclairage, qui devrait réduire de 40 % la consommation énergétique du lieu.

 

L’ouverture est prévue en mars 2024, pour les sportifs qui auront la chance de s’entraîner dans les pas, ou plutôt dans « les brasses » d’anciens médaillés. Pour les Parisiens en revanche, il faudra attendre la fin des JO, c’est-à-dire autour de mars 2025 pour y faire des longueurs et profiter du beau temps et du soleil les après-midi d’été, grâce au futur nouveau toit ouvrant.

 

Lire aussi >L’ÉVOLUTION DES MÉDAILLES DES JEUX OLYMPIQUES

Photo à la Une : © AIA Architectes


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