Viola Davis est une militante engagée, mais aussi la première femme afro-américaine à avoir reçu un Emmy Awards pour son rôle dans la série Murder en 2015. À 55 ans, l’actrice va recevoir le prix Women in Motion 2022 par Kering à l’occasion du dîner spécial prévu le dimanche 22 mai prochain, durant le festival de Cannes. Portrait.
Viola Davis est la première femme à avoir reçu un Emmy Awards pour son rôle dans la série “How to get away from Murder” en 2015 et est une artiste reconnue mondialement pour ses rôles impactants et sincères. A l’occasion du dîner spécial prévu le dimanche 22 mai durant le Festival de Cannes, elle se verra recevoir le prestigieux prix Women in Motion, décerné par Kering.
Les prix Women In Motion à Cannes récompensent la carrière et les engagements de femmes emblématiques du monde du cinéma et Viola Davis correspond parfaitement au profil que le prix souhaite valoriser.
Viola Davis est née le 11 août 1965, à Saint Matthew en Caroline du Sud, dans la modeste ferme de sa grand-mère. Sa mère, Mae Davis, travaillait en tant que femme de ménage et ouvrière, tandis que son père, Dan Davis, était entraîneur de chevaux. Marquée par la grande pauvreté dans laquelle elle vivait, évoquant le racisme et la délinquance, Viola Davis fait de son début de parcours compliqué une force et s’intéresse au théâtre très tôt, intégrant l’équipe de théâtre de l’université de Rhode Island, dont elle sort diplômée en 1988.
Elle apparaît dans quelques rôles secondaires dans des séries judiciaires à la fin des années 90, mais veut surtout se consacrer au théâtre. En 2001, c’est la consécration: elle remporte le prestigieux prix théâtral américain, le Tony Award pour son rôle dans la pièce « King Hedley II », d’August Wilson.
Elle fait ses débuts au cinéma grâce à Steven Soderbergh en 1998, dans « Hors d’atteinte« , aux côtés de George Clooney. Les rôles s’enchaînent ensuite dans les années 2000 et elle explose dans le film “La Couleur des sentiments” en 2011, dans lequel elle joue le rôle d’Aibileen Clark, une domestique afro-américaine réservée.
En 2015, elle remporte un Emmy Award pour son rôle dans la série “How to get Away with Murder”, une première pour une actrice afro-américaine: « La seule chose qui sépare les femmes de couleur de n’importe qui d’autre, ce sont les opportunités. On ne peut pas gagner un Emmy pour des rôles qui n’existent tout simplement pas » déclare-t-elle alors.
Trois ans plus tard, elle rafle deux prix prestigieux, un Golden Globe et un Oscar, pour son second rôle dans “Fences” de Denzel Washington. Elle fait également partie, à deux reprises, du classement des « 100 personnalités les plus influentes du monde » par Time Magazine, en 2012 et 2017.
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Cette année, Viola Davis est à l’affiche de “The First Ladies”, une série co-produite avec son mari Julius Tennon, retraçant l’histoire des Premières dames emblématiques des États-Unis depuis Eleanor Roosevelt et y incarnera Michelle Obama.
Actrice engagée et militante, elle s’exprime autour du racisme et de la non-diversité ainsi que des sujets de féminisme et de violences faites aux femmes. Fervente activiste pour le mouvement des droits civiques aux États-Unis, Viola Davis dénonçait en 2015 “le tabou qui ronge la société américaine” : “On ne veut pas entendre parler de la question raciale, tout le monde essaie d’ignorer cette vérité incontournable” expliquait-elle alors à l’Obs.
Consciente du manque de diversité dans le monde du cinéma, elle fonde sa propre maison de production, JuVee Productions, avec son mari Julius Tennon. Son objectif est de créer des rôles sur-mesure pour favoriser l’inclusion.
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Photo à la Une : © Viola Davis
