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4 défilés qui ont marqué la semaine de la mode britannique

4 défilés qui ont marqué la semaine de la mode britannique

La troisième semaine de la mode a débuté vendredi dans la capitale londonienne pour s’achever ce soir. Connue pour son extravagance, sa singularité et son audace, la London Fashion Week ne déroge pas à la tradition. Découvrez sans plus attendre quatre défilés qui ont marqué les esprits de cette dernière édition, qui a rendu hommage à l’une des papesses de la mode britannique, Vivienne Westwood.

 

Depuis vendredi dernier, les rues de Londres voient défiler les it girls les plus branchées de la capitale, laquelle accueille jusqu’à ce soir les dernières collections de petits et grands créateurs. Cette  Fashion Week d’Outre Manche connaît depuis ses débuts un engouement sans limite, non seulement en raison de son originalité et aussi parce qu’elle met en avant de jeunes designers en devenir.

 

Outre le défilé tant attendu de Daniel Lee, la nouvelle figure artistique de la Maison Burberry, d’autres designers étaient très attendus par les journalistes, influenceurs et clients du monde entier. À commencer par Jonathan Anderson, le créateur artistique de Loewe depuis 2013 et directeur de sa propre Maison de mode.

 

J.W Anderson : un univers pop et coloré, avec une pointe de provocation

 

Le nouvel enfant terrible de la mode, après Jean-Paul Gaultier et Alexander Mc Queen, c’est bien Jonathan Anderson. Il a ouvert le troisième jour de la London Fashion Week en présentant sa dernière collection automne-hiver 2023, en collaboration avec l’artiste Michael Clark. Depuis la création de son label, le designer irlandais utilise le vêtement pour susciter une émotion, et voit le tissu comme une toile.

 

Sa collection se compose de looks autant futuristes que tape-à-l’oeil et la rencontre entre corps et décor se manifeste en un coup d’œil. Des tee-shirts aux imprimés tendancieux et pop, se fondent dans le décor projeté en arrière plan. Exit  les fleurs en guise de tee-shirts : phallus géant, signe peace sur des doigts recouverts de peinture ou encore reprise du logo Coca-Cola, ces hauts sont la nouvelle marque de fabrique du créateur.

 

 

Les costumes imaginés par Michael Clark et Jonathan Anderson sont d’une géométrie parfaitement maîtrisée. On aperçoit les mêmes modèles, déclinés dans plusieurs coloris comme le beige, l’aubergine ou le bleu nuit.

 

 

Côté coupes, le créateur oscille entre pièces structurées, arrondies, hauts plissés, mini jupes et d’autres silhouettes beaucoup plus fluides et casuals. Avec un brin d’humour et de légèreté, J. Anderson continue de faire sourire le monde de la mode, avec ses messages explicites et ses coupes déstructurées : manches XXL qui touchent presque les genoux, col en fourrure similaire à des tentacules, pulls aux imprimés évocateurs et absence de chaussures sur le catwalk.

 

 

Cette dernière collection rend surtout hommage au talent et à l’audace du chorégraphe Michael Clark, qui n’a cessé d’inspirer la mode et ses talents depuis des années : « Michael Clark n’est pas seulement un chorégraphe des corps, mais de la culture britannique au sens large », confie JW Anderson.

 

Simone Rocha : des mélanges qui ont du bon

 

La jeune créatrice irlandaise Simone Rocha a présenté une nouvelle collection mixte au Central Hall Westminster, au son mélodieux du quatuor folk Lankum.

 

Parfois simple et traditionnel, le style de Simone Rocha a pris un nouveau tournant durant ce défilé. Entre volume et modernité, les looks qui ont arpenté le catwalk étaient un mélange des genres et des styles, plutôt très bien maîtrisé. La designer a opté pour le mix and match des matières, alliant la paille, la dentelle ainsi que des roses artificielles, à des robes et jupes en tulle.

 

On pouvait également trouver des créations en soie froissée, comme des blouses, des jupes plissées et des robes-manteaux. Pour le côté simple et minimaliste, la créatrice a opté pour des bombardiers et redingotes en cuir noir, avec la célèbre touche de la Maison : des écussons de perles.

 

Le détail original du défilé ? Des robes garnies de paille et accompagnées parfois de rubans rouges ou d’ornementation en sequin. Un look campagnard, remis au goût du jour.

 

 

La transparence était aussi de mise dans cette collection avec des chemises, des robes et des pantalons en tulle. Simone Rocha a enfin mélangé dans les mêmes robes divers styles, matières, et couleurs, à la manière d’un patchwork.

 

 

Nensi Dojaka :  quand la lingerie s’invite sur le catwalk

 

On ne présente plus l’une des dernières lauréates du prix LVMH, la jeune créatrice albanaise Nensi Dojaka. Elle a su se faire une place dans l’univers très convoité de la mode, notamment grâce aux réseaux sociaux et aux plus grandes it girls, qui s’arrachent ses créations.

 

Son concept ? Des vêtements de lingerie, que l’on peut porter à l’intérieur comme à l’extérieur. Elle a présenté sa dernière collection à Alva Coachworks, un ancien garage reconverti. Les soutiens-gorge, brassières et autres sous-vêtements sont présents dans quasiment tous les looks du défilé. Ce nouveau vestiaire met la Naked dress à l’honneur, revisité de haut en bas et  dans plusieurs nuances de couleurs : rose, nude, noir ou encore rouge flamboyant.

 

 

L’iconique petite robe noire est ici transformée en un body parsemé de sequins sur la poitrine et les bretelles, avec une jupe-traîne en dentelle, qui laisse entrevoir chaque partie du corps.

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Il faut dire que Nensi Dojaka sait parfaitement sublimer le corps des femmes et leurs atouts. La seule chose un peu étonnante dans cette collection ? On ne trouve que des créations estivales, légèrement difficiles à porter en période de grand froid. Mais bon, une fashionista qui se respecte ne recule devant rien. Il faut souffrir pour être belle, non ?

 

Richard Quinn : une collection florale et onirique

 

Exit le latex, bonjour les fleurs. Le créateur britannique Richard Quinn a fait d’un imprimé et d’une matière ses marques de fabrique par excellence. Mais pour sa nouvelle collection, très attendue par la hype londonienne, il a décidé de mettre de côté le latex pour se concentrer uniquement sur son imprimé fétiche : les fleurs.

 

 

Le designer a délaissé le côté excentrique pour laisser place à la sophistication. Il a présenté des looks floraux et légers, avec des accents couture. Cette saison, la robe est l’élément principal de la collection. On trouve sur le podium des robes fourreaux, mini, d’autres plus longues avec des maxi imprimés fleuris. Le créateur a souhaité mettre en avant le thème du mariage, avec des modèles de mariée blancs,  parfois complétés par le traditionnel voile, avec des coupes plus expérimentales et osées.

 

 

Qui dit imprimé imposant dit également déferlante d’ornementations en tout genre : plumes, perles, fleurs, cristaux Swarovski…

 

Certaines mannequins ont défilé bras dessus, bras dessous, affichant des tenues assorties avec un bouquet de fleurs dans les mains, en harmonie avec un décor féerique et printanier.

 

On pouvait également déceler certaines inspirations mode d’autres Maisons comme la combinaison-bottes, que l’on retrouve chez Balenciaga ou encore les robes mini, faites de perles et de matières nobles, clin d’oeil au style Balmain.

 

 

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Photo à la Une : © Presse


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