Le conseil d’administration du club turinois a présenté sa démission lundi soir. Quelques heures plus tard, Mattia Binotto, le directeur de la Scuderia Ferrari, a également annoncé qu’il quittait son poste.
C’est un gros coup pour le sport italien, et en particulier pour les activités contrôlées par la famille Agnelli. Lundi soir, à la surprise générale, le conseil d’administration de la Juventus de Turin a annoncé sa démission. A cela s’ajoute le départ de son président, Andrea Agnelli, en poste depuis 2010. Le club a indiqué que le conseil avait « estimé qu’il était dans le meilleur intérêt social » de démissionner, « considérant la centralité et la pertinence des questions juridiques et technico-comptables en suspens ».
Ces remous font suite à l’enquête menée par la justice italienne qui court depuis plus d’un an à propos de « faux échanges » de joueurs. Le club aurait, en outre, caché à ses investisseurs l’existence d’accords privés avec des joueurs, dont l’attaquant Cristiano Ronaldo, pour régler certains salaires en différé. Ces informations ont fait chuter le cours de Bourse du club de près de 20 % depuis janvier.
Suite à la démission de son conseil d’administration, la Juventus « continuera à collaborer et à coopérer avec les autorités de surveillance et du secteur » a-t-elle annoncé.
En remplacement, c’est l’homme d’affaires Gianluca Ferrero qui a été recommandé par Exor, la holding familial des Agnelli, comme nouveau président. La décision sera prise lors de la prochaine assemblée générale, programmée pour le 18 janvier prochain.
Du côté du sport automobile, cela bouge chez Ferrari, également contrôlé par les Agnelli. Mattia Binotto, team principal de la Scudéria, a officiellement présenté sa démission ce mardi. Employé de la maison depuis 28 ans et à ce poste depuis 2019, il fait les frais d’une saison décevante, qui a vu l’écurie échouer dans sa quête du titre de champion du monde et du Trophée des constructeurs de Formule 1.
« Je quitte une entreprise que j’adore, dont j’ai fait partie pendant 28 ans, avec sérénité, étant convaincu d’avoir fait tous les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Je quitte une écurie unie et en progression. Une équipe forte et prête – j’en suis certain – à atteindre les objectifs les plus élevés, à laquelle je souhaite le meilleur pour l’avenir. Je pense avoir raison de prendre cette décision maintenant, aussi difficile soit-elle. Je souhaite remercier tous ceux, à la Gestione Sportiva, qui ont partagé avec moi cette aventure, faite de difficultés mais aussi de grandes satisfactions. » explique-t-il.
Le nom de son successeur n’est pas encore connu mais le nom de Fréderic Vasseur, directeur d’Alpha Roméo, motorisé par Ferrari, revient régulièrement dans la presse.
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Photo à la Une : © Cyril Zingaro/AP/Sipa