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Supermodèles : les icônes intemporelles d’avant Instagram

Supermodèles : les icônes intemporelles d’avant Instagram

Les mannequins vedette des années 80-90 continuent d’inspirer le monde de la mode. Ces icônes d’une époque, elles fascinent toujours comme le montre notamment la récente série Apple.

 

Les Supermodèles ne cessent de fasciner. Ce lundi 22 janvier, Claudia Schiffer fait l’affiche de Grazia pour parler de son prochain film en tant que productrice. Quatre jours auparavant, Kate Moss fêtait son 50ème anniversaire, toujours sous le feu des projecteurs. Ces femmes iconiques font leur retour depuis 2023, entre nouvelles couvertures de grands magazines, défilés, collaborations et même la sortie d’une série-documentaire en leur honneur.

 

Le phénomène mondial des 90’s

 

Dès les années 30, les mannequins commençaient déjà à jouir d’une certaine notoriété. Mais il faut attendre les années 80 pour que le phénomène des Supermodèles s’impose. Leurs personnalités fortes s’ajoutent à leur beauté extraordinaire pour offrir aux spectateurs un véritable spectacle, devenu emblématique de toute une époque. “Les canaux de diffusion, notamment la télévision, permettent d’amplifier l’impact de la mode, où les créateurs et les Maisons entrent dans le quotidien d’une audience bien plus large que celle, traditionnelle, des défilés», décrit Serge Carreira de Fédération de la Haute Couture et de la Mode.

 

Trois mannequins ont d’abord émergé pour former “The Trinity” (la Trinité), soit Naomi Campbell, Linda Evangelista et Christy Turlington. Claudia Schiffer, Cindy Crawford et Tatjana Patitz se sont ajoutées pour former le Big Six (le grand six). Ensemble, elles constituent un groupe hétéroclite, permettant à l’audience de pouvoir mieux s’identifier à ces véritables stars, symboles de la puissance féminine et de la sororité, marquant l’insouciance de toute une époque. “Quand on ­partait à Saint-Barth faire des ­photos, je disais aux filles qu’on n’était pas là pour bosser, pas ­obsédés par le shooting. On n’était pas pressés. Il fallait qu’elles soient reposées, à l’aise, heureuses, pas stressées. » se rappelle le photographe Gille Bensimon.

 

La popularité démesurée de ces super mannequins renforce leurs positions vis-à-vis des marques, qui s’assurent, par leur simple présence, un chiffre d’affaires conséquent. Les top-models bénéficient d’un pouvoir et d’une aura hors du commun. “Je ne me lèverai pas pour moins de 10 000 dollars la journée” est allée jusqu’à déclarer Linda Evangelista.

 

Des femmes sublimes, puissantes et intemporelles

 

Durant leurs carrières, les Supermodèles, en véritables businesswomen; s’étaient mises d’accord pour fixer un tarif minimal pour leurs contrats. Cindy Crawford créée par la suite son propre label avec une ligne de cosmétiques et même des placements immobiliers. En août dernier, elle a participé à la campagne de MCM, une marque de sacs en cuir allemande.

 

Incarnation de la tendance “héroïne chic” à la forme athlétique des 90’s, Kate Moss est, elle, toujours une référence incontournable du haut de ses 50 ans. Une statue en or 18 carats à son effigie, réalisée par Marc Quinn, trône au British Museum. Même Stromae lui rend hommage avec son morceau “Tous les mêmes” en chantonnant “Il n’y a que Kate Moss qui est éternelle”. Par ailleurs, elle a lancé sa propre agence de mannequin en 2016 puis sa marque de cosmétiques en 2022.

 

Ce lundi 22 janvier, Claudia Schiffer est à l’affiche de Grazia pour la sortie de son film d’espionnage le 2 février, Argylle, dont elle est la productrice. Son chat fera partie d’un casting de haut vol avec également Henry Cavill, Dua Lipa, Bryce Dallas Howard et Samuel L. Jackson. Avant cela, la célèbre mannequin avait aussi repris du service pour Versace en septembre 2023 pour clôturer le défilé printemps-été 2024.

Voir aussi

 

En septembre 2023, AppleTV a sorti une série documentaire de 4 épisodes, Les Supermodels. Réalisée par Roger Ross Williams et Larissa Bills. La série retrace l’histoire de Naomi Campbell, Cindy Crawford, Linda Evangelista et Christy Turlington. Cette sortie caractérise la nostalgie de l’ère du mannequinat avant les réseaux sociaux. Pour célébrer la sortie du documentaire, les quatre stars ont fait la couverture de Vogue titrée “The Greatest of All Time” (GOAT, Les plus grandes de tous les temps). Elles continuent d’occuper l’imaginaire de toute une génération.

 

Pré-Instagram : la nostalgie d’un temps révolu

 

Avec l’arrivée des réseaux sociaux, on constate la disparition de l’aura mystérieuse des Supermodèles. La démocratisation du métier ainsi que la sensation de proximité viennent désacraliser le statut de mannequin. Au même titre que nos proches, ils apparaissent sur nos écrans, exposent leur vie en continu. Les marques utilisent des métriques de plus en plus rationnelles telles que le nombre d’abonnés, de vues, de commentaires, au lieu de se focaliser sur une personnalité. La fascination exercée par le mannequin de jadis, renforcée par la distance de la télévision et des couvertures de magazines, n’est plus de mise. On constate aussi une perte de sophistication du métier avec la montée en popularité des émissions de téléréalité. Le phénomène des influenceurs se substitue à celui des Supermodèles qui ont ainsi acquis le statut de légendes du passé. L’heure est aux Kardashian et à la nouvelle génération de top-models avec Kendall Jenner, Bella et Gigi Hadid, dont la notoriété se dissout parmi les autres influenceurs. Cela marque définitivement la fin de l’hégémonie des Supermodèles, construite sur le spectaculaire et le fantasmagorique.

 

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Photo à la Une : ©Peter Lindbergh


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